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Affaire Khashoggi : nouvelles défections pour le "Davos du désert"

Le drapeau saoudien flottant au consulat du royaume à Istanbul, en Turquie, le 13 octobre 2018. AFP / Yasin AKGUL

Les dirigeants des fonds d'investissement Blackstone et BlackRock et de la banque américaine JP Morgan ont à leur tour décidé de se retirer du "Davos du désert", une conférence internationale sur l'investissement qui aura lieu du 23 au 25 octobre à Riyad. Ces défections interviennent dans le contexte de l'affaire Jamal Khashoggi, du nom du journaliste saoudien porté disparu depuis qu'il s'est rendu, le 2 octobre dernier, au consulat d'Arabie saoudite à Istanbul.

A Londres, une source proche du sujet a annoncé à Reuters que Larry Fink, le PDG de BlackRock, le premier gestionnaire de fonds au monde, avait finalement décidé de ne pas participer à la Future Investment Initiative. Stephen Schwarzmann, son homologue chez Blackstone, a pris une décision identique, rapporte la chaîne CNBC. Dimanche soir, la banque JP Morgan et le constructeur automobile Ford Motor Co en avaient fait de même. Les deux sociétés n'ont pas fourni les raisons des annulations décidées par Jamie Dimon et Bill Ford.

Mais depuis que l'affaire Khashoggi a éclaté, plusieurs entreprises des secteurs des médias, de la technologie et de la finance ont décidé de ne pas participer à cette conférence économique destinée à attirer des investissements dans le royaume.

Le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, a également annoncé vendredi qu'il n'irait pas à Riyad. Le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, a toujours l'intention de s'y rendre mais prendra sa décision sur la foi des derniers développements de l'enquête, faisait-on valoir dimanche à la Maison Blanche.

A Paris, le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a déclaré qu'aucune décision n'avait été prise pour l'instant. "Ce sera évidemment le choix du président de la République et ce choix-là sera annoncé d'ici quelques jours", a-t-il dit à des journalistes en marge de l'inauguration du nouveau siège de l'Insee, à Montrouge (Hauts-de-Seine). "Nous sommes en train d'étudier ce qui s'est passé exactement", a-t-il ajouté en précisant qu'il était en contact avec ses homologues européens sur le sujet.

Jamal Khashoggi a disparu à Istanbul le 2 octobre après une visite au consulat de son pays. Sa fiancée assure qu'il n'est pas ressorti du consulat saoudien. Selon des sources proches des services de sécurité turcs, il y a été tué par une équipe d'une quinzaine de Saoudiens repartis le jour même dans leur pays. Selon le quotidien turc Sabah, des enregistrements effectués grâce la montre connectée du journaliste laissent supposer qu'il a été torturé et tué. Riyad dément formellement et a accepté de participer à l'enquête.

Les retombées de cette affaire ont fait tomber lundi le rial saoudien à un plus bas de deux ans et les emprunts du royaume ont fléchi de crainte de voir une réduction des investissements étrangers en réaction à la disparition du journaliste Jamal Khashoggi.

Les dirigeants des fonds d'investissement Blackstone et BlackRock et de la banque américaine JP Morgan ont à leur tour décidé de se retirer du "Davos du désert", une conférence internationale sur l'investissement qui aura lieu du 23 au 25 octobre à Riyad. Ces défections interviennent dans le contexte de l'affaire Jamal Khashoggi, du nom du journaliste saoudien porté disparu depuis...