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Moyen Orient et Monde

Affaire Khashoggi : Erdogan et Trump mettent la pression sur Riyad

Un policier turc devant le consulat saoudien à Istanbul. Ozan Kose/AFP

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a averti hier que son pays ne resterait pas silencieux sur le sort du journaliste saoudien disparu Jamal Khashoggi, son homologue américain Donald Trump indiquant pour sa part suivre l’affaire « très sérieusement ».

M. Trump, qui a œuvré au renforcement de l’alliance américano-saoudienne, a affirmé hier que des enquêteurs américains travaillaient avec la Turquie et l’Arabie saoudite afin de faire la lumière sur la disparition du journaliste, mais des sources diplomatiques turques ont démenti toute participation américaine dans l’enquête.

« Nous allons étudier cela très, très sérieusement. Je n’aime pas cela du tout. Il n’y a pas de citoyens américains (impliqués), mais cela n’a pas d’importance dans ce cas. C’est un précédent terrible, terrible », a-t-il déclaré dans un entretien téléphonique avec Fox. Selon le Washington Post, les services de renseignements américains avaient connaissance d’un projet saoudien, impliquant le prince héritier Mohammad ben Salmane, consistant à attirer Jamal Khashoggi dans un piège pour l’arrêter. Mais un porte-parole du département d’État américain, Robert Palladino, a démenti que Washington ait eu des informations à l’avance sur la disparition du journaliste. Le ministre des Affaires étrangères britannique, Jeremy Hunt, a prévenu hier les autorités saoudiennes qu’elles s’exposeraient à de « graves conséquences » en cas de responsabilité dans sa disparition ou son éventuel assassinat. « Il y aura de graves conséquences car notre amitié et nos partenariats sont fondés sur des valeurs communes », a déclaré M. Hunt à l’AFP. Côté turc, des images de vidéosurveillance tournées à l’extérieur du consulat ont déjà été diffusées par les médias, montrant le journaliste y entrer puis un va-et-vient de véhicules, mais les Saoudiens ont affirmé que les caméras du consulat ne fonctionnaient pas ce jour-là. Se montrant sceptique, le président Erdogan a souligné dans des propos rapportés hier que l’Arabie saoudite a les systèmes de vidéosurveillance « les plus avancés ». « Si un moustique sort (du consulat), leurs systèmes de caméras vont l’intercepter », a-t-il ainsi déclaré à des journalistes à bord de l’avion qui le ramenait d’une visite à Budapest. « Cet incident s’est déroulé dans notre pays. Nous ne pouvons rester silencieux », a-t-il ajouté. Interrogé à propos des affirmations de responsables turcs selon lesquelles M. Khashoggi a été assassiné dans le consulat par des agents saoudiens, M. Erdogan a botté en touche. « Il n’est pas juste que je commente des suppositions, mais nous avons nos inquiétudes », a-t-il dit.


Le président turc Recep Tayyip Erdogan a averti hier que son pays ne resterait pas silencieux sur le sort du journaliste saoudien disparu Jamal Khashoggi, son homologue américain Donald Trump indiquant pour sa part suivre l’affaire « très sérieusement ».M. Trump, qui a œuvré au renforcement de l’alliance américano-saoudienne, a affirmé hier que des enquêteurs américains...

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