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Refus d'arrêter el-Béchir: la Jordanie défend sa position devant la CPI

La Jordanie a défendu lundi sa décision de ne pas avoir arrêté le président soudanais Omar el-Béchir lors de sa venue à Amman en 2017, le Royaume hachémite affirmant qu'il n'était pas tenu de le remettre à la Cour pénale internationale (CPI). Poursuivi par la CPI pour génocide au Darfour, le président soudanais était présent sur le territoire jordanien en mars 2017 pour assister à un sommet de la Ligue arabe.

La Jordanie fait appel d'un jugement de la Cour rendu en décembre dernier, qui établit que le pays a "manqué à ses obligations" en refusant d'arrêter el-Béchir. La CPI avait également référé cette "non-coopération de la Jordanie" au Conseil de sécurité des Nations unies et devant l'Assemblée des Etats parties au statut de Rome, traité fondateur de la CPI.

Lundi, le représentant de la Jordanie Mahmoud Daifallah Mahmoud Hmoud a estimé devant les juges de la Cour d'appel que la Chambre préliminaire de la CPI "a commis une erreur dans ses conclusions". Etat partie de la CPI, la Jordanie "considère Omar el-Béchir comme un chef d'Etat en exercice et il bénéficie donc de l'immunité face à toute arrestation", a-t-il expliqué en faisant valoir les pratiques internationales.

Président du Soudan depuis 1993, Omar el-Béchir fait face à deux mandats d'arrêt délivrés par la CPI pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis au Darfour, une province de l'ouest du Soudan en proie à une guerre civile depuis 2003. D'après l'ONU, ce conflit a entraîné la mort d'environ 330.000 personnes. El-Béchir, qui a fermement nié les accusations de la CPI, continue de voyager dans certains pays sans être inquiété, comme au Rwanda et au Maroc l'année dernière.

Les juges de la Cour d'appel écouteront les arguments de l'accusation et de la défense jusque vendredi. Ils devront ensuite confirmer ou annuler la décision antérieure de la CPI concernant la Jordanie. En juillet 2017, la CPI avait jugé que l'Afrique du Sud avait manqué à ses obligations en n'arrêtant pas M. Béchir à la mi-juin 2015 lors de sa participation à un sommet de l'Union africaine à Johannesburg.

La Jordanie a défendu lundi sa décision de ne pas avoir arrêté le président soudanais Omar el-Béchir lors de sa venue à Amman en 2017, le Royaume hachémite affirmant qu'il n'était pas tenu de le remettre à la Cour pénale internationale (CPI). Poursuivi par la CPI pour génocide au Darfour, le président soudanais était présent sur le territoire jordanien en mars 2017 pour...