La police slovène a annoncé jeudi l'arrestation de deux personnes accusées d'"incitation à une atteinte violente à l'ordre constitutionnel", après la diffusion sur les réseaux sociaux d'images d'une milice paramilitaire paradant dans le nord-est du pays.
Cette manifestation organisée le 1er septembre avait rassemblé des dizaines de partisans de l'ultra-nationaliste Andrej Sisko, vêtus de treillis, masqués et armés pour certains de haches et de gourdins.
Selon le site 24ur, M. Sisko fait partie des deux personnes interpellées, une information que la police n'a pas confirmée, se contentant de souligner que les arrestations étaient "en lien avec des photos postées sur des médias sociaux".
Patron du parti d'extrême droite Mouvement pour une Slovénie unie et candidat malheureux à la présidentielle l'automne dernier (2,2% des suffrages), Andrej Sisko, 49 ans, avait décrété en juin 2017 l'indépendance de la région de Stajerska, jouxtant l'Autriche, et créé un "Garde" pour la "protéger".
Outre le chef d'"incitation à une atteinte atteinte violente à l'ordre constitutionnel", les deux personnes interpellées doivent répondre de "trafic d'armes" et de "trafic de drogue", a indiqué la police.
Les investigations se poursuivaient jeudi matin, mobilisant une quarantaine d'enquêteurs, a souligné cette source, qui a précisé que cinq maisons avaient été perquisitionnées dans un premier temps.
M. Sisko avait pris ses distances cette semaine avec l'une des vidéos de son rassemblement, où un participant annonçait que la Garde entendait "prendre le Parlement". Le dirigeant, dont le parti a dû se contenter de 0,6% des voix lors des législatives début juin, a estimé qu'il s'agissait d'une "provocation".
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