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Irak : Abadi défend sa position sur les sanctions face à l'Iran et ses alliés

Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi (C) arrive au sommet de l'Otan à Bruxelles, le 12 juillet 2018. Photo AFP

Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi, qui vient d'annuler une visite à Téhéran, a rejeté lundi les critiques de l'Iran et de ses partisans en Irak, réaffirmant qu'il appliquerait les sanctions américaines dans l'"intérêt" de son pays, même s'il "compatit" avec les Iraniens.

"Certains veulent faire pression sur nous pour que nous fassions passer les intérêts de gangs avant ceux du peuple irakien", a accusé lors de sa conférence de presse hebdomadaire le chef de gouvernement. "Ce n'est pas possible". M. Abadi est depuis plusieurs jours sous le feu des critiques de plusieurs groupes chiites proches de l'Iran, notamment Assaïb Ahl al-Haq et l'organisation Badr, deux formations paramilitaires ayant rejoint l'Alliance de la Conquête, arrivée seconde aux législatives.

En outre, le représentant à Bagdad de l'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême d'Iran, a jugé "irresponsable" et "déloyale" les déclarations de M. Abadi indiquant qu'il appliquerait à contrecoeur les sanctions américaines contre son grand voisin.  "Notre situation économique est également difficile et nous compatissons avec l'Iran", a encore déclaré M. Abadi. "Mais dans le même temps je ne vais pas me draper dans de grands slogans et détruire mon peuple et mon pays pour que certains soient contents".

Pris en tenaille entre ses deux alliés américain et iranien --grands ennemis--, l'Irak est la première victime des sanctions de Washington contre l'Iran qui pourraient le priver de biens vitaux et même de milliers d'emplois. M. Abadi devait se rendre mercredi à Téhéran au lendemain d'un autre déplacement en Turquie, mais son bureau de presse a annoncé dimanche que ce déplacement avait été annulé "en raison d'un calendrier chargé".

M. Abadi, arrivé troisième aux législatives, participe aux négociations pour former une coalition gouvernementale, observées de près par Téhéran et Washington. Soutenu par l'Occident et arrivé à la tête du gouvernement en 2014 grâce à un consensus entre les deux puissances influentes en Irak, M. Abadi semble désormais dans une position fragilisée pour prétendre à un deuxième mandat.

Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi, qui vient d'annuler une visite à Téhéran, a rejeté lundi les critiques de l'Iran et de ses partisans en Irak, réaffirmant qu'il appliquerait les sanctions américaines dans l'"intérêt" de son pays, même s'il "compatit" avec les Iraniens."Certains veulent faire pression sur nous pour que nous fassions passer les intérêts de gangs avant...