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Moyen Orient et Monde - Iran

Rohani dénonce les « sanctions aveugles » américaines

En marge des entretiens des présidents iranien et suisse (assis à l’arrière-plan), Téhéran et Berne ont signé un accord sur le transport de marchandises et de voyageurs par la route, et deux déclarations d’intention concernant la coopération dans les domaines de la santé et des sciences. Ruben Sprich/AFP

Le président iranien Hassan Rohani a qualifié, hier, de « pure imagination » l’annonce par les États-Unis qu’ils allaient empêcher l’Iran d’exporter son pétrole et a dénoncé les « sanctions aveugles » américaines comme la pire violation des droits de l’homme.
Depuis leur retrait en mai de l’accord sur le nucléaire iranien, les États-Unis ont annoncé le rétablissement de sanctions contre l’Iran et veulent notamment « réduire à zéro » ses revenus tirés de ses ventes de pétrole brut, comme l’a confirmé lundi le directeur politique du département d’État, Brian Hook. « Ce sont en fait des propos exagérés qui ne pourront jamais se réaliser », a répondu M. Rohani, lors d’une conférence de presse à Berne avec le président de la Confédération helvétique, Alain Berset. « Un tel scénario signifierait de la part des États-Unis d’imposer une politique impérialiste en violation flagrante des lois et règlements internationaux », a-t-il ajouté. « Il s’agit vraiment de pure imagination, infondée, injuste, qu’un jour, tous les producteurs de pétrole soient autorisés à exporter leur pétrole, sauf l’Iran. Les sanctions aveugles imposées contre une grande nation sont en soi la plus grande violation des droits de l’homme que l’on puisse imaginer », a-t-il poursuivi.
Parallèlement, M. Rohani a déclaré que l’Iran et la Suisse étaient « d’accord pour dire que l’accord sur le nucléaire a été vraiment un acquis important et il est dans l’intérêt du monde entier que cet accord soit préservé pour la paix internationale ». « Tant que nos intérêts seront respectés dans le cadre de l’accord sur le nucléaire et tant que l’Iran pourra profiter des avantages (prévus par l’accord), nous resterons dans cet accord », a-t-il répété. Les autres signataires de l’accord – l’Allemagne, la Chine, la France, la Grande-Bretagne, la Russie, ainsi que l’UE associée au suivi de l’accord – ne cessent de proclamer leur attachement au texte, qu’ils présentent comme une victoire diplomatique en matière de lutte contre la prolifération nucléaire. « Nous sommes tous conscients que le retrait annoncé par les États-Unis risque de freiner ou de remettre en cause les progrès réalisés », a regretté M. Berset. « Du point de vue de la Suisse, cet accord a été un succès sans précédent. Mais il y a aujourd’hui une certaine insécurité que nous souhaitons diminuer », a-t-il dit.
M. Berset a par ailleurs relevé que la question des droits de l’homme avait été abordée lors de ses entretiens avec M. Rohani. « Nous avons un dialogue franc et ouvert. Nous souhaitons le poursuivre (...) même quand nous ne sommes pas du même avis », a-t-il dit, évoquant notamment « la position de la Suisse par rapport à la nécessité de reconnaître l’État d’Israël ». Sur ce point, M. Rohani a répondu à M. Berset que l’Iran « considère le régime sioniste comme un régime illégitime, dont les activités constituent une violation de la paix et de la sécurité dans cette région ». En outre, en marge des entretiens des deux chefs d’État, l’Iran et la Suisse ont signé un accord sur le transport de marchandises et de voyageurs par la route, et deux déclarations d’intention concernant la coopération dans les domaines de la santé et des sciences. Aujourd’hui, M. Rohani doit poursuivre sa tournée européenne par une visite en Autriche.
Enfin, les ministres des Affaires étrangères des cinq États membres de l’accord sur le nucléaire iranien se réuniront, vendredi à Vienne, pour la première fois depuis le retrait des États-Unis de ce pacte, a rapporté hier l’agence officielle iranienne IRNA.
Source : AFP

Le président iranien Hassan Rohani a qualifié, hier, de « pure imagination » l’annonce par les États-Unis qu’ils allaient empêcher l’Iran d’exporter son pétrole et a dénoncé les « sanctions aveugles » américaines comme la pire violation des droits de l’homme.Depuis leur retrait en mai de l’accord sur le nucléaire iranien, les États-Unis ont annoncé...

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