Une personne a été tuée et quatre autres, dont un enfant, ont été blessées dans l'ouest de l'Ukraine dans l'attaque d'un camp de Roms, a affirmé dimanche la police ukrainienne. Cet incident intervient après une série de récentes attaques visant cette communauté dans la capitale ukrainienne Kiev et les villes de Lviv et Ternopil, qui ont été condamnées par des ONG de défense des droits de l'homme.
Un groupe d'inconnus cagoulés et armés de bâtons et de couteaux a attaqué le camp dans la banlieue de Lviv tard samedi soir, a déclaré à l'AFP par téléphone un porte-parole de la police locale Iaroslav Trakalo.
Un homme de 24 ans a été tué et quatre autres personnes, parmi lesquelles un garçon de 10 ans et une femme de 30 ans, ont été blessées et hospitalisées, a-t-il précisé. Le garçon a quitté l'hôpital quelques heures après.
La police locale a déclaré dans un communiqué avoir interpellé sept agresseurs, âgés de 16 à 17 ans, et l'organisateur présumé de l'attaque, âgé de 20 ans.
Il n'était pas clair dans l'immédiat si les agresseurs étaient membres d'un groupe radical.
Une enquête pour "meurtre prémédité commis par un groupe de gens", un crime passible de 15 ans de prison, a été ouverte.
En avril, un groupe néo-nazi a mis le feu aux tentes d'une communauté rom à Kiev, en jetant des pierres et aspergeant de spray au poivre des femmes et des enfants. La police n'a pas ouvert d'enquête à la suite de cet incident parce que personne n'avait porté plainte, selon des médias ukrainiens. Un groupe néo-nazi C14 a ensuite publié une vidéo de cette attaque à Kiev sur Facebook, en menaçant les Roms de nouvelles agressions.
A la mi-juin, les principales ONG de défense des droits de l'homme, parmi lesquelles Human Rights Watch et Amnesty International, ont appelé les autorités ukrainiennes à enquêter sur les attaques contre la minorité rom, en dénonçant une atmosphère "d'impunité quasi-totale". Les ONG ont affirmé que les groupes radicaux, dont C14 et le Pravy Sektor, étaient responsables d'au moins une vingtaine d'attaques ou cas de harcèlement ayant visé depuis le début de l'année la communauté rom en Ukraine, estimée à quelque 260.000 personnes par le Conseil de l'Europe.
Cet incident intervient après une série de récentes attaques visant cette communauté dans la capitale ukrainienne Kiev et les villes de Lviv et Ternopil, qui ont été condamnées par des ONG de défense des...
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