Le gouvernement français a défendu jeudi la régularité des comptes de la campagne présidentielle d'Emmanuel Macron en 2017 après de nouvelles informations de presse sur des remises obtenues sur des prestations, rappelant qu'ils avaient été validés par la commission compétente.
"La commission (nationale des comptes de campagne et des financements politiques - CNCCFP) a validé les comptes d'Emmanuel Macron", a déclaré le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux sur France Inter, interrogé sur des informations de Radio France selon lesquelles des "rabais conséquents" dont aurait bénéficié le candidat auraient "échappé à la vigilance de l'autorité de contrôle". "Les comptes de campagne du candidat Emmanuel Macron ont été validés par les autorités compétentes en la matière", a également réagi le palais présidentiel de l'Élysée auprès de l'AFP, sans plus de commentaires.
Benjamin Griveaux a par ailleurs affirmé que ces comptes avaient été "ceux, parmi les grands candidats, les moins réformés, puisqu'il y a 120.000 euros de réformation", c'est-à-dire de sommes réintégrées dans les comptes. "C'est important que vous y consacriez une matinée, mais comme Jean-Luc Mélenchon (candidat de la France insoumise, son parti de la gauche radicale, ndlr) lui a eu 450.000 euros de réformation, je vous propose que proportionnellement vous y consacriez deux journées, et que Marine Le Pen (présidente du parti d'extrême droite Rassemblement national, ex-Front national) a 870.000, là je crains que vous ayez à passer la semaine avec Mme Le Pen", a-t-il ironisé.
Après la révélation par le site d'information en ligne Mediapart de promotions "exceptionnelles" accordées par la société d'événementiel GL Events à l'équipe de campagne de M. Macron, la CNCCFP avait estimé début mai que les remises obtenues auprès de prestataires de services étaient "acceptables" et ne constituaient "pas des participations illicites au financement" de cette campagne.
Radio France évoque jeudi de nouvelles ristournes, accordées notamment pour la location de salles.
Interrogé par ailleurs sur les perquisitions menées mercredi aux ministères de l'Economie et des Finances dans le cadre de l'enquête sur un possible conflit d'intérêts visant le secrétaire général de l'Élysée, Alexis Kohler, M. Griveaux a jugé qu'il n'y avait "pas de fragilisation du président". "Alexis Kohler a toujours informé les gens avec qui il travaillait des fonctions qu'il a occupées et surtout (...) à chaque étape de sa carrière professionnelle, (...) il s'est conformé strictement aux décisions de la commission de déontologie", a-t-il déclaré.
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