Au moins 69 personnes ont été tuées et des centaines d'autres blessées par l'éruption du volcan guatémaltèque Fuego, la plus violente enregistrée depuis plus de 40 ans dans le pays d'Amérique centrale, ont annoncé les autorités.
Le volcan a expulsé dimanche une coulée de 8 kilomètres de lave en fusion et un épais nuage de cendre a recouvert les régions avoisinantes, dont la capitale Guatemala City située à une quarantaine de kilomètres et la ville coloniale touristique d'Antigua. Une nouvelle explosion et un glissement de terrain sur le flanc sud du Fuego se sont produits lundi et ont provoqué de nouvelles évacuations.
Deux millions de personnes ont jusqu'à présent été affectées par l'éruption et ses conséquences, a indiqué lundi l'agence nationale de la gestion des catastrophes (Conred).
Les recherches ont été interrompues lundi après-midi à El Rodeo en raison de fortes pluies et devraient reprendre mardi matin, a annoncé un porte-parole de la Conred. Un nombre restreint de victimes ont été identifiées jusqu'à présent. Un périmètre de sécurité de 8 km a été établi lundi autour du volcan, a constaté un journaliste de Reuters.
"Le paysage du volcan est bouleversé, tout est complètement détruit", a témoigné le vulcanologue Gustavo Chigna à la radio guatémaltèque.
Il s'agit de la deuxième éruption de l'année pour le Fuego, qui culmine à 3.763 mètres d'altitude.
La première coulée de lave a dévasté les localités d'El Rodeo, Alotenango et San Miguel los Lotes, où la plupart des victimes ont été retrouvées.
Un tremblement de terre de magnitude 5,2 a aussi secoué lundi la côte du Guatemala.
Le président guatémaltèque a décrété l'état d'urgence dans les départements de Chimaltenango, Escuintla et Sacatepequez.
L'éruption a en outre contraint les autorités à fermer la seule piste de l'aéroport La Aurora de Guatemala.
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