La direction de l'opérateur du rail français (SNCF) évalue désormais à 400 millions d'euros à la mi-juin le coût de la grève contre la réforme ferroviaire en France.
Selon la compagnie publique des chemins de fer, les calculs doivent encore être affinés mais chaque jour de grève coûte moins cher que les quelque 20 millions d'euros par jour évoqués début avril par le PDG de l'entreprise Guillaume Pepy. Et ce notamment car le nombre des grévistes baisse et donc celui des trains qui circulent augmente.
Le taux de grévistes était d'environ 14% en début de semaine, contre quelque 35% le 22 mars, en début de conflit. Si 3.000 trains circulaient les jours de grève en début de conflit, ils sont désormais 8.000.
Par ailleurs, la SNCF a fait un nouveau geste commercial, en prolongeant automatiquement et gratuitement d'un mois l'abonnement des titulaires d'une carte de réduction.
Les grévistes protestent contre un projet de loi, voté en première lecture en avril à l'Assemblée nationale française et actuellement débattu au Sénat et qui vise notamment à abolir le statut des cheminots pour les nouveaux employés afin, selon le gouvernement, de réduire les coûts à la SNCF dans la perspective de l'ouverture à la concurrence voulue par l'Union européenne.
La grève à la SNCF, qui a lieu deux jours sur cinq depuis le 3 avril, est "injustifiée" aux yeux de la majorité des Français (58%), ressort-il d'un sondage Ifop dont les résultats ont été rendus publics le 20 mai.
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