Colombie : un soldat tué, trois blessés par une mine anti-personnel

 Un soldat a été tué et trois blessés en Colombie par l'explosion d'une mine anti-personnel dans une zone de culture de coca, affectée par la guerre et qu'ils étaient en train de déminer, a annoncé mardi l'armée de terre.

Ces militaires procédaient au déminage d'une zone rurale de la municipalité de Tumaco (sud, côte Pacifique) avant de procéder à l'éradication de plantations de coca, matière première de la cocaïne, quand s'est activé un "engin explosif artisanal", selon le communiqué de l'armée.

L'explosion a tué un soldat, tandis que trois ont été blessés et sont "hors de danger", selon la même source.

Tumaco est la municipalité comptant la plus grande superficie de narco-plantations illégales du monde et l'un des principaux ports d'expédition de la cocaïne vers l'Amérique centrale et les Etats-Unis.

Des gangs de narco-trafiquants, des dissidents de l'ex-guérilla Farc dissoute et de l'Armée libération nationale (ELN), la dernière rébellion active actuellement en pourparlers de paix, s'en disputent le contrôle.

Après l'Afghanistan, la Colombie est le deuxième pays de la planète le plus affecté par les mines anti-personnel, avec plus de 11.000 victimes, entre morts et blessés, au cours des trente dernières années, dont plus de 7.000 membres des forces armées, selon un rapport officiel.

Le gouvernement vise à éliminer les mines anti-personnel de son territoire d'ici 2021 et a entamé en février 2017 le déminage de 40% de la superficie affectée.

Dans l'accord de paix signé fin 2016, la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), aujourd'hui convertie en parti politique sous le même acronyme, s'est engagée à collaborer aux opérations de déminage. Et en 2017, le gouvernement et l'ELN ont annoncé un plan pilote visant à réduire l'intensité de la confrontation armée.