Un patron de presse égyptien proche du président Abdel Fattah al-Sissi a suggéré dimanche d'amender la Constitution pour que le chef de l'Etat puisse briguer un troisième mandat.
Yasser Rizk, directeur du journal progouvernemental Al-Akhbar, a déploré dans un éditorial "le manque de forces politiques ou de partis (...) pouvant assumer des responsabilités (présidentielles)". "Concernant la Constitution et ses articles, il y a plusieurs suggestions (...) qui devraient être discutées" à la fois dans les médias et au Parlement, a-t-il écrit.
Arrivé au pouvoir après la destitution en 2013 du président islamiste Mohamed Morsi, M. Sissi a été réélu fin mars pour un second mandat avec 97% des voix, sans concurrent sérieux.
Selon la Constitution égyptienne adoptée en 2014, le mandat présidentiel dure quatre ans et n'est renouvelable qu'une fois. Et l'article 226 stipule que "dans tous les cas, les articles relatifs à la réélection du président ne peuvent être amendés".
M. Sissi a assuré ne pas vouloir briguer un troisième mandat en 2022, mais certains experts estiment qu'il pourrait quand même chercher à en obtenir un autre.
En 2017, un parlementaire avait appelé à amender la Constitution pour permettre aux présidents d'effectuer plus de deux mandats consécutifs, une suggestion qui avait fait polémique.
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