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Culture - RENCONTRE

Georges Tomb rêve d’Ennio Morricone et de John Williams

Jeunesse et talent ont fait un mariage d’amour aux clefs des partitions du compositeur qui émerge du  lot, arrivé de Paris et partant bientôt pour Londres. Un premier CD à usage de démonstration professionnelle et des projets, entre concerts et  bande-son de films, à la pelle. Rencontre lors d’un passage éclair à Beyrouth...

Georges Tomb, d’une désarmante simplicité et d’une ambition dévorante. Photo David Gerry

La barbe presque rousse, un regard noisette, des cheveux châtain clair avec, curieusement, quelques racines blanches dans une coupe à la brosse, un visage rieur et surtout de grandes mains blanches aux doigts fins et longs que le jeune homme n’arrête pas d’agiter… Volubile et enthousiaste, Georges Tomb, à 25 ans bien sonnés, est déjà loin de son premier opus Hope (Espoir) donné en 2014 à l’USJ par l’Orchestre philharmonique libanais placé en ce temps-là sous la direction de Joanna Nachef.

De formation ingénieur civil à l’Université de Balamand, la vie lui réservait bien de surprises avec la musique chevillée au cœur. Et de se lancer tout de go dans la confidence. « Pas surprenant du tout, dit-il, car le génie civil et la musique ont plus d’un point commun et de rencontre. L’orchestration c’est la construction d’une symphonie dont la base est le calcul. Et moi j’ai choisi la musique, ma grande passion. »

À son actif plus de 30 morceaux pour orchestre et 30 autres pour piano solo (pianiste chevronné, élève de Liza Tutunjian, il caresse en concertiste les touches du clavier avec dévotion), chœur et cordes.

Un périple chargé où, du Norris Theater for the Performing Arts de Los Angeles à San Remo en passant par le Petit Palais de Paris (en la présence d’Emanuelle Béart, Patrick Fiori et Élie Saab entre autres…) et le Royal Cultural Center de Amman (sous les auspices de la reine Nour), sa musique a été donnée en audition au public. Il vient justement de rentrer de Paris où Rima Tawil vient d’interpréter à la salle Gaveau, avec l’Orchestre de chambre et le chœur de l’Île-de-France, son opus Émotions.


Un Ennio Morricone

Mais c’est de son séjour à Los Angeles qu’il parle avec le plus de ferveur et d’emballement : « Bien sûr, une fois de plus, je suis redevable et reconnaissant à Joanna Nachef, habituée du Carnegie Hall, de mener aussi loin ma musique. Mais par la même occasion, ma passion pour faire la musique de films a été carrément dévoilée. Surtout que le maestro Francesco Attardi m’a déclaré “un Ennio Morricone”. Moi qui rêve justement de Morricone et de John Williams (bonjour Star Wars et Harry Potter !). Heureuse conciliation de deux inspirations que je voudrais mettre dans les lignes de mes partitions. J’ai déjà des propositions. 

La Paramount en tête de liste et bien d’autres personnes haut placées dans le monde du cinéma. Mais je n’en dirais pas plus… Et pour être totalement franc et sincère, je ne crois pas qu’il y ait un compositeur de film mais un compositeur tout court ! »

Pour ce grand garçon, à la fois d’une désarmante simplicité et d’une ambition dévorante, qui aime comme tous les jeunes de son âge les airs dans le temps, sa préférence va à David Foster (les tubes de Céline Dion, Mariah Carey…), Elton John et Andrew Weber (Le fantôme de l’opéra).

Comment définir la musique, comment l’écrit-il ? Un instant de réflexion et le jeune homme répond : « Je ne sais vraiment pas comment j’écris ! C’est une langue divine.  Il y a un message que je délivre. C’est ce que Beethoven a dit en écrivant une de ses symphonies. J’écris parfois à 4h du matin. La musique c’est expérimenter des événements. Je n’écris que quand je suis en état de stress : les idées mûrissent sous la tension… Si je dois définir ma musique ? Une belle mélodie et une orchestration classique solide. » 

Dernière note, avant de laisser le musicien à son inspiration et à ses études supérieures au Royal College of Music de Londres où il s’installe. À quoi peut bien rêver Georges Tomb ? Spontanément, la réponse fuse : « Que ma musique arrive au monde entier. »


Pour mémoire

Joanna Nachef et Georges Tomb : l’espoir en six minutes...

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