Dana, jeune militante pour la société civile à Bickaya. dimanche 6 mai, les Libanais renouvellent leur Parlement, pour la première fois depuis 9 ans.
Nicolas, 33 ans, vote à Beit Mery (Metn- Mont-Liban II). Il espère que ces législatives libanaises, les premières depuis 9 ans, les députés ayant auto-prorogé leur mandat à trois reprises, vont permettre de faire entrer dans l'hémicycle "de nouveaux visages". " Je vote pour liste des Forces libanaises au Metn. J'estime que c'est la liste qui rassemble le plus de candidats indépendants".
Les bureaux de vote libanais ont ouvert dimanche matin pour les premières élections législatives au Pays du Cèdre depuis neuf ans, après une période marquée par des épisodes de paralysie politique et la guerre en Syrie, l'un de ses pays voisins. Les bureaux de vote ont ouvert à 07h00, heure locale, et fermeront à 19h00. Conformément à la nouvelle loi électorale ratifiée en décembre dernier, un système de représentation proportionnelle a été mis en place. Le nombre de circonscriptions a aussi été modifié et les Libanais de l'étranger ont été pour la première fois autorisés à voter.
Nicolas est très critique de la nouvelle loi électorale. "Cette loi est un peu une dictature, car nous ne pouvons choisir vraiment nos candidats, nous ne pouvons voter pour une liste que telle qu'elle est". Dans le cadre des précédentes législatives, les électeurs pouvaient pratiquer le panachage.
Nabil, 72 ans, vote à Baabdate. C'est en s'aidant de sa canne qu'il arrive au bureau de vote. "Je viens voter pour l'avenir. Et pour le président Aoun. Nous votons aujourd'hui, pour pouvoir rester au Liban. Parce que même à mon âge, si la situation ne s'améliore pas, nous pouvons quitter ce pays. Mais je veux croire en l'avenir, je garde espoir", assure-t-il.
Dana, 21 ans, vote, elle à Bickfaya, et ce pour la première fois. Cette étudiante en médecine vote pour la liste de la société civile, Koullouna Watani. "J'avais beaucoup de travail pour la fac aujourd'hui, mais je vais passer la journée au bureau de vote pour encourager tout le monde à voter pour la société civile. Même mes parents vont voter pour la société civile aujourd'hui", dit-elle. "En tant que jeunes, nous n'avons pas d'avenir, aujourd'hui, au Liban. Les jeunes émigrent parce qu'il n'y a pas de travail, et quand il y en a, les salaires sont médiocres. Nous en avons assez, aujourd'hui, de cette classe politique. Il est temps de changer, et d'essayer de nouveaux candidats", martèle-t-elle.
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