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Moyen Orient et Monde - Diplomatie

Macron aux USA pour défendre l’accord iranien

Le président français espère infléchir son hôte sur plusieurs autres sujets de discorde.

Le président français Emmanuel Macron et sa femme Brigitte lors de leur arrivée hier aux États-Unis. Brian Snyder/Reuters

Le président français, accompagné de son épouse, a atterri peu après 13h00 heure locale sur la base aérienne d’Andrews pour une visite d’État aux États-Unis qui s’annonce délicate.
« Nous, les États-Unis comme la France, avons une responsabilité toute particulière (...), nous sommes les garants du multilatéralisme contemporain. Nous avons beaucoup de décisions à prendre », a déclaré Emmanuel Macron dans une brève allocution en anglais, puis en français, en descendant de son avion.
« Cette visite est très importante dans le contexte qui est le nôtre, avec beaucoup d’incertitudes, de troubles et parfois beaucoup de menaces », a ajouté M. Macron.
Il doit ensuite se rendre à la Maison-Blanche où l’accueillera le couple Trump. Cette visite de trois jours a démarré hier par un acte d’amitié symbolique : les deux présidents ont planté dans les jardins de la Maison-Blanche un jeune chêne offert par le Français. L’arbre vient d’une forêt du nord de la France où périrent plus de 2 000 marines américains pendant la grande guerre, lors d’une bataille sanglante contre l’armée allemande.
Pour prolonger ce rappel historique de l’entraide franco-américaine, les deux couples devaient dîner hier soir à Mount Vernon, la demeure de George Washington, premier président américain et grand ami du marquis de Lafayette, le Français le plus connu en Amérique.
Mais l’amitié inattendue entre les deux présidents que séparent plus de 30 ans et des positions souvent aux antipodes sera mise à l’épreuve les jours suivants, quand démarreront les discussions de fond.
Le président français espère en effet infléchir son hôte sur plusieurs sujets de discorde. En premier lieu, il veut le convaincre de maintenir l’accord sur le nucléaire iranien. Il cherchera aussi à le persuader de laisser ses troupes en Syrie et d’exempter l’UE de taxes douanières sur l’acier et l’aluminium.
Pour préparer le terrain, M. Macron a énuméré ses arguments dimanche sur Fox News, chaîne que regarde assidûment son hôte. Hors de l’accord de 2015, « il n’y a pas de plan B » pour empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique, a-t-il plaidé. Et sur la Syrie, si les Occidentaux se retiraient brutalement, l’Iran occuperait le terrain et le retrait attirerait de nouveaux terroristes, a-t-il plaidé.

Appuis
Le dirigeant français a reçu hier deux renforts de poids sur la question iranienne. La Chine et la Russie ont annoncé qu’ils bloqueraient toute tentative de « saboter » l’accord nucléaire signé en 2015 avec l’Iran et jugé « inacceptable » toute révision de ce texte fruit d’années d’efforts diplomatiques.
L’accord conclu par les grandes puissances avec Téhéran pour l’empêcher de se doter de l’arme atomique est « l’une des plus grandes réalisations de la diplomatie internationale ces dernières années » et « toute révision de ce document est inacceptable », a martelé le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, à l’issue d’une entrevue à Pékin avec son homologue chinois Wang Yi.
Et juste avant son arrivée aux États-Unis, le chef de l’État français s’est entretenu hier matin avec Vladimir Poutine, qu’il rencontrera le 24 mai, pour évoquer notamment la nécessité de préserver l’accord. Vladimir Poutine et Emmanuel Macron sont convenus hier de la nécessité de préserver l’accord sur le programme nucléaire de l’Iran lors d’un entretien, a fait savoir le Kremlin.
Londres aussi a apporté hier de l’eau à son moulin. Boris Johnson, le chef de la diplomatie britannique, a souligné qu’entre la France et la Grande-Bretagne, il n’y avait « pas l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarettes » sur le sujet et que l’accord devait être préservé.

Sources : agences

Le président français, accompagné de son épouse, a atterri peu après 13h00 heure locale sur la base aérienne d’Andrews pour une visite d’État aux États-Unis qui s’annonce délicate. « Nous, les États-Unis comme la France, avons une responsabilité toute particulière (...), nous sommes les garants du multilatéralisme contemporain. Nous avons beaucoup de décisions à...

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