Férial Mitri Assha et le recteur de l’USJ Salim Daccache scellant le nouveau protocole. Photo Michel Sayegh
À l’initiative de Férial Assha, fille du grand avocat Mitri Assha, un protocole d’entente pour la création du « Fonds de bourses Mitri Assha » destiné aux étudiants de la faculté de droit et des sciences politiques, de la faculté des sciences infirmières et de la faculté des lettres et des sciences humaines, vient d’être signé à l’USJ.
La cérémonie de signature s’est tenue au rectorat de l’USJ, en présence de Mes André Chidiac, bâtonnier de l’ordre des avocats, Jad Ayoub, Alexandre Sakr, Chucri Khoury, de Léna Gannagé, doyenne de la faculté de droit et des sciences politiques, Rima Sassine Kazan, doyenne de la faculté des sciences infirmières, Carmel Ghafari Wakim, secrétaire générale de la Fondation USJ, Pierre Najm, directeur du service étudiant d’information et d’orientation de l’USJ, et Chiraz Akl Zoghby, directrice du service social de l’USJ.
Dans une brève rétrospective, Mme Ghafari Wakim a rappelé certaines étapes marquantes de la carrière de Mitri Assha, né à Beyrouth en 1924 et diplômé de la faculté de droit et des sciences politiques en 1944, fondateur avec deux de ses camarades de promotion, Albert Laham et Georges Khodr, futur évêque grec-orthodoxe du Mont-Liban, ainsi qu’une dizaine de leurs camarades syriens et libanais, du Mouvement de la jeunesse orthodoxe (16 mars 1942). Stagiaire chez Maurice Gemayel, Mitri Assha fonde sa propre étude en 1956 et décédera en 1986.
C’est un vibrant hommage à l’université que rend, à son tour de parole, Férial Assha, qui indique : « L’USJ a sculpté mon être et m’a aidée à trouver du sens. Elle a structuré ma pensée et canalisé mes émotions. Si l’éducation n’est pas encore pour moi un chemin vers la sainteté, elle a été pour moi une libération, et ce n’est que justice que de chercher à travers le nom de mon père et celui de l’Université Saint-Joseph à aider des jeunes à apprendre à devenir libres. »
« J’ai tout appris de Mitri Assha ; tout ce que je possède réellement dans ma culture professionnelle, je l’ai tiré de lui; c’était un personnage vraiment exceptionnel et en même temps quelqu’un d’excessivement humble et proche de tous », dira de lui Me Chucri Khoury. De son côté, le bâtonnier André Chidiac a confié avoir souvent entendu son père décrire Mitri Assha comme appartenant « à cette race d’hommes humanistes, juristes, créatifs, mais surtout responsables ».
Enfin, le Pr Salim Daccache s.j. a rendu hommage à « un homme remarquable par sa science et son activité politique et sociale (…) qui n’a pas hésité, dans les années 60, à s’engager politiquement pour son pays en créant, avec d’autres figures nationales, comme Fouad Boutros, Manuel Younès, Bassem el-Jisr, Joseph Moghaïzel, Hassan Saab, Souleiman el-Zein, le Mouvement du progrès social ».
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