Un tribunal de Bahreïn a déchu 24 chiites de leur nationalité pour avoir formé un "groupe terroriste", voyagé en Irak pour un entraînement militaire et tenté de tuer des policiers, a indiqué jeudi une source judiciaire.
La Haute cour criminelle a prononcé 10 condamnations à perpétuité dans cette affaire. Dix autres personnes ont été condamnées à dix ans de prison, trois à cinq ans et une à trois ans.
Mercredi, les autorités ont également lancé le processus pour juger sept Bahreïnis, accusés d'avoir attaqué un oléoduc vers l'Arabie saoudite en novembre. Ce procès est prévu pour le 10 mai.
Mardi, un tribunal bahreïni a condamné 32 chiites à des peines de trois à sept ans de prison pour avoir attaqué un commissariat de police en décembre 2016, selon une source judiciaire.
En février, l'ONG Human Rights Watch a accusé le royaume de Bahreïn de déchoir systématiquement de leur nationalité "tous ceux qu'il trouve indésirables".
Des manifestations sporadiques se poursuivent à Bahreïn sept ans après la répression d'un vaste mouvement de contestation de la majorité chiite contre la dynastie sunnite dans la foulée du Printemps arabe de 2011.
Le petit royaume de Bahreïn, adossé à l'Arabie saoudite, est le siège de la Ve Flotte des Etats-Unis, proche allié de Manama.
Les autorités nient toute discrimination envers les chiites, accusant l'Iran d'alimenter des troubles à Bahreïn, ce que Téhéran dément.
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