« Il faut que je retrouve mon niveau normal de performance (…) » a déclaré Lewis Hamilton, qui connaît son plus mauvais début de saison depuis 2016, après le GP de Chine. Johannes Eisele/AFP
Trois GP en 2018 et toujours aucune victoire, ça n’était pas arrivé à Mercedes depuis le début de sa domination sur la F1 en 2014. Qu’est-ce qui ne va pas chez les Flèches d’argent, pourtant données favorites à l’intersaison ?
« Il faut que je retrouve mon niveau normal de performance avant de perdre davantage de points. » Le constat est signé Lewis Hamilton après le GP de Chine, bouclé à la 4e place. Le champion du monde en titre, 2e en Australie et 3e à Bahreïn, connaît son plus mauvais début de saison depuis 2016, quand il lui avait fallu attendre la 6e manche pour signer sa première victoire. Un démarrage façon diesel qui lui avait coûté le titre, au profit de son coéquipier Nico Rosberg, malgré une fin d’année sur les chapeaux de roue. Comme en 2016, la baisse de régime de Hamilton remonte en fait à la fin de saison précédente : il n’a plus gagné depuis le GP de États-Unis en octobre 2017. Fin 2015, il avait également concédé les trois dernières manches suivant le rendez-vous américain. « Nous sommes sous-performants, mais je ne vais pas me laisser aller », promet le roi des qualifications, passé à côté de l’exercice lors des deux dernières courses.
Après un premier rendez-vous raté en Australie (8e), Valtteri Bottas limite les pertes pour son équipe, avec deux 2e place. Comme l’an dernier, le n° 2 de Mercedes supplée Hamilton dans ses moments de moins bien. Moins performant en qualifications que son alter ego chez Ferrari, Kimi Räikkönen, il ne souffre pas de la comparaison avec ce dernier en course et compte 10 points de plus au championnat. Reste à voir comment Bottas gérera sur la durée la pression de sa prolongation de contrat, espérée pour 2019.
La Mercedes de 2018 est bien née, elle est même moins « diva » que son ancêtre de 2017, assure-t-on du côté de l’écurie allemande. S’il n’y a pas de raison d’en douter, force est de constater que Ferrari a beaucoup progressé cette année en matière de performance moteur, la force des Flèches d’argent après le passage au V6 turbo hybride en 2014. Pour preuve, depuis, la pole position n’avait pas échappé deux courses de suite à l’équipe de Toto Wolff avant les deux dernières semaines. Un bug de logiciel ayant faussé les calculs chronométriques de Mercedes a coûté la victoire à Hamilton en Australie au jeu des arrêts aux stands, rappelant l’importance de la stratégie dans un championnat des plus serrés. En Chine, les Flèches d’argent semblaient avoir tout bon en arrêtant Bottas avant Sebastian Vettel (Ferrari), ce qui a permis à Bottas de prendre la place de Vettel, mais la voiture de sécurité entrée à mi-course a tout changé. Les Mercedes, comme Ferrari, se sont fait piéger par Red Bull, seule écurie de pointe à en avoir profité pour chausser des pneus neufs, qui ont permis à Daniel Ricciardo de filer vers la victoire.
Source : AFP