Somalie: trois shebab et un soldat tués par l'explosion de véhicules piégés

Deux véhicules piégés ont explosé vendredi dans la capitale somalienne Mogadiscio, dont une sur la route menant à l'aéroport, tuant trois militants islamistes shebab auteurs des attaques et un soldat, a-t-on appris de source sécuritaire et auprès de témoins.
Un minibus piégé a d'abord explosé à un point de contrôle sur la route menant à l'aéroport. Deux soldats ont été blessés, selon un responsable sécuritaire, Mohamed Ali.
"Les forces de sécurité soupçonnaient un homme qui conduisait un minibus au principal point de contrôle vers l'aéroport. Quand on lui a demandé de s'identifier, il a accéléré mais on lui a tiré dessus et le véhicule a explosé. Le kamikaze est décédé et deux soldats ont été blessés dans l'explosion", a-t-il indiqué.
Quelques minutes plus tard, deux hommes armés dans un autre véhicule piégé ont été interceptés à un autre barrage sur l'une principales routes desservant Mogadiscio.
Selon des témoins, ils ont échangé des coups de feu avec des militaires, dont l'un a été tué, avant que leur véhicule n'explose.
"Il y avait deux hommes déguisés en soldats somaliens au volant de la voiture. Ils ont tenté de passer en force le barrage, mais il y a eu un lourd échange de coups avec les forces de sécurité", a expliqué un témoin, Abdiqani Mohamed.
"Les deux hommes armés ont été abattus et le véhicule a explosé, il n'y a pas eu de victimes civiles", a ajouté cet épicier, dont le magasin jouxte le barrage.
Il a précisé avoir vu le corps d'un soldat mort, ce qui a été confirmé par plusieurs autres témoins.
Les deux attaques ont été revendiquées par les islamistes radicaux shebab, affiliés à Al-Qaïda.
Ces derniers tentent depuis 2007 de renverser le fragile gouvernement central somalien, soutenu par la communauté internationale et par les plus de 20.000 hommes de la force de l'Union africaine (Amisom).
Chassés de Mogadiscio en août 2011, les shebab ont ensuite perdu l'essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides, jusque dans la capitale et contre des bases militaires, somaliennes ou étrangères.