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France: décision le 12 avril dans le "procès du "groupe de Tarnac"

Les huit membres de la communauté libertaire du groupe dit de "Tarnac", jugés en France pour association de malfaiteurs et dégradation d'une ligne de chemins de fer, connaîtront la décision du tribunal le 12 avril, a décidé la justice vendredi.

Des peines allant d'un simple amende avec sursis à six mois de prison ferme avaient été requises mercredi dans ce procès hors normes à Paris. Les avocats des huit accusés ont pour leur part plaidé leur relaxe.

La justice reproche aux principaux prévenus d'avoir, sur le fondement d'une idéologie développée dans un livre qui leur est attribué ("L'insurrection qui vient"), participé au sabotage d'une ligne des chemins de fer de la SNCF à Dhuisy, en région parisienne.

Ils sont également soupçonné d'avoir organisé des actions violentes contre des intérêts de l'État, notamment le 3 novembre 2008 lors d'une manifestation à Vichy (centre).

Dans cette affaire retentissante et très politique, les huit prévenus de la communauté de Tarnac (sud-ouest) qui comparaissaient depuis le 13 mars ont été poursuivis pendant neuf ans pour terrorisme avant que cette qualification ne soit abandonnée.

Le procès a pris fin vendredi par un feu d'artifice verbal de certains prévenus, qui ont pris la parole pendant plus d'une heure après la plaidoirie de leur dernier avocat.

"Vous vous attendiez à voir un gourou, une secte, des théoriciens d'une révolution violente et vous vous êtes retrouvés face à nous et je crois que nous vous sommes apparus incroyablement banals", a lancé Mathieu Burnel, qui a longtemps commenté une phrase de la présidente les qualifiant de "mal élevés".

"Nous n'avons pas baissé les yeux, pas fait de courbettes, pas cédé au rituel de la soumission. Nous n'avons pas joué un rôle, nous nous sommes battus pour ne pas être écrasés", a lancé le prévenu.

"Si vous pouvez nous juger, c'est parce qu'il y a eu des gens, un jour du 14 juillet, qui ont fait une émeute et même pris d'assaut une prison", a asséné un autre prévenu Julien Coupat qui avait auparavant doctement critiqué le fonctionnement de la justice, citant notamment l'héritage de l'Inquisition.

Les huit membres de la communauté libertaire du groupe dit de "Tarnac", jugés en France pour association de malfaiteurs et dégradation d'une ligne de chemins de fer, connaîtront la décision du tribunal le 12 avril, a décidé la justice vendredi.Des peines allant d'un simple amende avec sursis à six mois de prison ferme avaient été requises mercredi dans ce procès hors normes à Paris....