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Grèce : un "passeport européen" de qualifications pour les réfugiés

Le Conseil de l'Europe a lancé mercredi à Athènes la deuxième phase de son projet de "passeport" pour les réfugiés en exil qui souhaitent faire reconnaître leurs diplômes dans leur pays d'accueil.

"Quand vous fuyez votre pays, est-ce que vous pensez à prendre votre diplôme? Beaucoup de réfugiés se retrouvent sans document prouvant leurs études, d'autres n'ont même plus la possibilité de communiquer avec leurs universités qui ont fermé ou qui pour des raisons politiques ne veulent pas transmettre de documents aux exilés", a expliqué lors d'une conférence de presse Sjur Bergan, responsable du projet pour le Conseil de l'Europe.

"Notre but est de fournir aux réfugiés un document assurant de leur cursus universitaire et de leurs compétences pour poursuivre leurs études ou trouver un travail. L'Europe doit les préparer à contribuer à la richesse de leurs nouveaux pays d'accueil", a-t-il ajouté.

Le projet, initié en Grèce en mars 2017, a déjà permis à 73 réfugiés, majoritairement de Syrie, d'Irak et d'Afghanistan de faire reconnaître leur cursus universitaire et de se doter de ce "passeport", après un questionnaire et une interview avec deux spécialistes du système d'éducation dans les pays d'origine concernés.

Selon Stig Arne Skjerven, qui a piloté en Norvège le programme à l'origine de ce projet, trois réfugiés ont déjà pu utiliser ce passeport pour continuer leurs études ou trouver du travail, "notamment une jeune femme syrienne détenant une licence de français qui a pu poursuivre un master en Suède".

La France, l'Allemagne, les Pays-Bas, le Canada et l'Arménie participeront à la deuxième phase du projet prévue pour trois ans, après la Grèce, la Norvège, l'Italie et le Royaume-Uni qui étaient déjà impliqués dans l'expérimentation de 2017.

"Une étape importante de cette seconde phase est de convaincre les ministères de l'éducation dans chaque pays du bien-fondé de ce passeport et d'ouvrir leurs portes aux réfugiés et il existe encore beaucoup de divergences entre les pays européens" a reconnu Xenia Passa, représentante en Grèce du Haut commissariat aux réfugiés de l'ONU.

En France, "des centres ENIC-NARIC de reconnaissance des diplômes obtenus à l'étranger existent déjà, et il faut maintenant faire de la publicité auprès des universités pour qu'elles acceptent cette idée de passeport", a estimé Wafa Triek, chargée du département de reconnaissance des qualifications au centre ENIC-NARIC en France.


Le Conseil de l'Europe a lancé mercredi à Athènes la deuxième phase de son projet de "passeport" pour les réfugiés en exil qui souhaitent faire reconnaître leurs diplômes dans leur pays d'accueil.
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