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Des milliers de manifestants à Tel-Aviv contre l'expulsion des migrants africains

Plusieurs milliers de manifestants ont défilé samedi soir dans le centre de Tel-Aviv pour protester contre un plan gouvernemental prévoyant l'expulsion de milliers d'Africains entrés illégalement en Israël.

Le gouvernement de droite de Benjamin Netanyahu veut expulser des milliers d'Erythréens et de Soudanais n'ayant pas de demande d'asile en cours d'instruction. La Cour suprême israélienne a gelé ce plan, donnant à l'Etat jusqu'au 26 mars pour fournir un argumentaire légal détaillé.

"Il n'y a pas de différence entre notre sang et leur sang car nous sommes tous des êtres humains", scandaient les manifestants, rassemblant des migrants et des Israéliens, selon des images retransmises en direct par le site d'informations Ynet. Ils étaient plus de 20.000 personnes, selon les médias israéliens.

Le ministre de l'Education Naftali Bennett, chef du parti nationaliste religieux Foyer juif, a réagi sur son compte Twitter: "Le gouvernement ne doit pas céder face à la campagne visant à laisser les infiltrés illégaux à la recherche de travail rester en Israël, sinon nous deviendrons le service d'emploi du monde entier". 

Le plan du gouvernement prévoit de donner le choix aux migrants de partir d'ici à début avril --soit pour leur pays d'origine, soit pour un pays tiers-- ou d'aller en prison indéfiniment. Il concerne dans un premier temps les hommes seuls qui n'ont pas soumis de demande d'asile ou dont la demande a été rejetée.

Les organisations qui avaient fait appel devant la Cour suprême dénonçaient notamment l'illégalité de l'accord annoncé par les autorités avec un pays tiers, jugeant que seul le Parlement pouvait voter en faveur d'un tel accord.

Le plan gouvernemental a suscité de nombreuses critiques, notamment du Haut-Commissariat aux réfugiés de l'ONU, mais aussi en Israël de certains survivants de la Shoah.

Les autorités n'ont pas indiqué vers quels pays les migrants pourraient être expulsés, sachant qu'Israël reconnaît tacitement qu'ils ne peuvent être renvoyés au Soudan ou en Erythrée sans mettre leur vie en danger.

L'Ouganda et le Rwanda ont été cités par des organisations d'aide aux migrants, mais ces deux pays ont démenti.

Selon le ministère de l'Intérieur, 42.000 migrants africains vivent en Israël, dont la moitié --des femmes et des enfants-- ne sont pas menacés par l'échéance du 1er avril.

Ils sont arrivés très majoritairement après 2007 en s'infiltrant à partir du Sinaï égyptien. Ils se sont installés en nombre dans les quartiers pauvres de Tel-Aviv.

Quelques 300 migrants ont quitté volontairement le pays depuis la décision gouvernementale, selon le ministère de l'Intérieur.

Plusieurs milliers de manifestants ont défilé samedi soir dans le centre de Tel-Aviv pour protester contre un plan gouvernemental prévoyant l'expulsion de milliers d'Africains entrés illégalement en Israël.Le gouvernement de droite de Benjamin Netanyahu veut expulser des milliers d'Erythréens et de Soudanais n'ayant pas de demande d'asile en cours d'instruction. La Cour suprême...