Mort possible d'une figure du jihad français, proche de Merah

Sabri Essid, figure des filières jihadistes du sud-ouest de la France et demi-frère de Mohamed Merah, pourrait avoir été tué en Syrie, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.

"C'est effectivement ce qui est revenu à nos oreilles", dit-on, sans précision sur la date et les circonstances de sa mort.
Les informations des services de renseignements proviennent de jihadistes francophones capturés en Syrie et en Irak, ajoute-t-on.

Selon des informations de Libération et RTL, Sabri Essid n'a pas été tué par l'explosion d'une mine, comme l'a récemment rapporté une publication non officielle du groupe Etat islamique (EI), mais il a été exécuté en raison de rivalités.

Dans le passé, il a gravité autour d'un groupe implanté à Artigat, en Ariège, sous l'autorité de l'"émir blanc" Olivier Corel, par où sont passés notamment Mohamed Merah, le tueur de militaires et d'enfants juifs de la région toulousaine en 2012, et le frère de celui-ci, Abdelkader. Le père de Sabri Essid a un temps été marié avec la mère des frères Merah.

Les services français restent généralement prudents en l'absence de corps et d'ADN identifié, un obstacle auquel ils se heurtent dans le cas d'autres figures médiatiques du jihad, comme Rachid Kassim et Oussama Atar.

La mention de la mort de jihadistes durant des interrogatoires et leur disparition des écrans radars, dit-on de source proche des renseignements français, pourraient être un stratagème leur permettant de s'enfuir sans se faire repérer.