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Culture - Festival al-Bustan

Au festival al-Bustan, un bouquet de toccatas au doux parfum de jasmin

Ils viennent d’univers différents, mais partagent un langage unique et rassembleur : la musique. Keyvan Chemirani, Jean Rondeau et Thomas Duford interprètent ce soir « Jasmine Toccata ».

Jean Rondeau.

Au programme de ce soir au Festival al-Bustan, trois virtuoses aux confins de la musique baroque européenne et des sonorités traditionnelles perses. Les deux musiciens français du projet Jasmin Toccata, Jean Rondeau et Thomas Duford, arrivés au Liban avant le musicien iranien, Keyvan Chemirani, ont parlé de ce projet qui les a réunis tous les trois et dont ils sont très fiers. Il y a d’abord le jeune luthier Thomas Duford, né à Paris en 1988 et qui découvre le luth à l’âge de 9 ans grâce à Claire Antonini, son premier professeur. Ayant terminé ses études en 2006 au Conservatoire supérieur de Paris, il obtient le premier prix à l’unanimité dans la classe de Charles-Édouard Fantin. Diplômé de la Schola Cantorum de Bâle (2009), celui que le BBC Magazine surnommera le « Éric Clapton du luth », accumule festivals et ateliers de travail avec d’autres musiciens, toujours attiré par une grande variété de genres musicaux, dont le jazz. Sa rencontre au Festival d’Ambronay en 2010 avec Keyvan Chemirani, grâce à Leonardo García Alarcón, sera encore une fenêtre ouverte vers d’autres travaux musicaux. 

Jean Rondeau, lui, diplômé du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, poursuit un parcours « en or ». Premier prix en clavecin du Festival de musique ancienne de Bruges, il se voit décerner le titre de « Jeune soliste 2014 » des radios francophones publiques avant d’être couronné « Révélation soliste instrumental » de l’année 2015 aux Victoires de la musique classique. Avec Chemirani et Duford, ils accorderont leurs instruments pour faire envoler la musique vers des horizons nouveaux. 


Grâce aux instruments…

« Au-delà de la rencontre humaine, diront les deux musiciens français, c’est la délicatesse et la finesse de nos trois instruments qui ont permis le rapprochement. Avec Keyvan Chemirani, imprégné des musiques orientales et méditerranéennes et qui joue du santour indien (instrument à cordes frappées) et du zarb (percussion utilisée dans la musique savante persane), nous avons pu dériver vers des plages musicales nouvelles et explorer des univers jusque-là vierges », ajoutent-ils. Le musicien iranien, dont le savoir traditionnel a été transmis par son père Djamchid, va essayer dans ce florilège de toccates au jasmin de créer des passerelles entre sa musique répétitive, et en transes, et les danses baroques interprétées par le luthier et le claveciniste. 

« Le programme “Jasmine Toccata” n’est pas un mélange de genres musicaux, précisent Duford et Rondeau, mais simplement une rencontre entre le monde harmonique baroque et la modalité orientale. Chacun de nous y apporte son bagage, son passé culturel, et nous devenons ainsi, en jouant et, souvent, en improvisant le miroir l’un de l’autre. » En alternant des pièces des grands maîtres baroques 

(Scarlatti, Purcell, Dowland) et des compositions modales d’une grande richesse rythmique, les trois artistes offrent à entendre ce soir un programme éblouissant et enivrant. « La musique de Chemirani nous a permis de sortir de notre zone de confort et d’établir un langage nouveau », concluent-ils à l’unisson.

Au programme de ce soir au Festival al-Bustan, trois virtuoses aux confins de la musique baroque européenne et des sonorités traditionnelles perses. Les deux musiciens français du projet Jasmin Toccata, Jean Rondeau et Thomas Duford, arrivés au Liban avant le musicien iranien, Keyvan Chemirani, ont parlé de ce projet qui les a réunis tous les trois et dont ils sont très fiers. Il y a...

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