Rechercher
Rechercher

Culture - Rencontre

Steven Isserlis : Les suites de Bach, c’est la Bible du violoncelle...

À 59 ans, le Britannique est l’un des maîtres incontestés du violoncelle.

Steven Isserlis. Photo Satoshi Aoyagi

Steven Isserlis est en mission au festival al-Bustan. Accompagné de l’Orchestre symphonique de Lucerne, il cherche à tisser des liens entre les œuvres de Bach et de Haydn. Une évidence pour les uns, mais moins de certitude pour le commun des mortels… Éclaircissements.

Les cheveux sel et poivre au vent, très britannique dans son humour et ses répliques, l’illustre musicien se distingue par un répertoire varié et un phrasé d’une limpidité de source. Ardent défenseur d’un public jeune, il a mené un sérieux combat pour le fidéliser à la musique classique. Trouvant plaisir à jouer pour les enfants, il a créé trois contes musicaux avec la compositrice Anne Dudley.

Isserlis affectionne les instruments anciens auxquels il prête une résonance nouvelle. Ses enregistrements vont de Debussy à Prokofiev en passant par Ravel, Brahms, Dvorak, Saint-Saëns, et bien sûr Bach. À noter qu’il a été nommé commandeur de l’ordre de l’Empire britannique en 1998, de même qu’il a reçu le Prix Schumann en 2000. Sans oublier que son opus Haydn and Bach : Cello Concertos avec le maestro Florian Donderer et le Deutsche Kammerphilharmonie de Brême a été nommé en 2017 pour un Grammy award dans la catégorie musique classique/instrument solo.

Aujourd’hui, le pays du Cèdre l’accueille. Réaction ? « Oui, c’est bien mon premier voyage au Liban, dit-il tout de go, et je suis totalement excité de tout découvrir. Mais avec autant de pièces à jouer et surtout les enregistrements que je dois faire dès que je rentre au pays, je me demande si j’aurai bien le temps de tout voir… » Pour le voyage entre baroque et classicisme que propose cette soirée aux festivaliers, le maestro a ces propos : « Eh bien, nous jouerons des œuvres de deux Bach – Jean-Sébastien et Carl Philipp Emanuel – et de Haydn. Ce n’est pas tout à fait un voyage entre deux périodes, mais c’est tout juste magnifique, une musique hautement contrastée… » Et pour la question parfaitement de circonstance, à savoir qu’ont apporté Bach et Haydn au violoncelle, Steven Isserlis a cette réponse : « Bach a compris miraculeusement bien le violoncelle, ses sonorités, ses possibilités. Les suites sont véritablement la Bible du violoncelle. Haydn a écrit les plus parfaites musiques classiques – période des concertos –, mais j’aime aussi plusieurs autres concertos de cette époque, spécialement ceux de Boccherini. Mais le concerto en do majeur est de l’or pur. Bien entendu, le concerto en ré majeur est formidable aussi ! »

Et pour le dernier mot, réservé au public ? « Merci. Et j’espère vous revoir ! »

À signaler que le violoncelliste Steven Isserlis donne deux concerts dans le cadre du festival al-Bustan (auditorium Émile Bustani à 20h30) : ce soir, lundi 26, puis demain mardi 27 février. Pour les deux soirées, il partagera la vedette avec l’Orchestre symphonique de Lucerne, et la claveciniste Maggie Cole se joindra à lui demain mardi.


Lire aussi

25 fois Bach pour 25 fois al-Bustan

Steven Isserlis est en mission au festival al-Bustan. Accompagné de l’Orchestre symphonique de Lucerne, il cherche à tisser des liens entre les œuvres de Bach et de Haydn. Une évidence pour les uns, mais moins de certitude pour le commun des mortels… Éclaircissements.Les cheveux sel et poivre au vent, très britannique dans son humour et ses répliques, l’illustre musicien se distingue...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut