La Turquie a bombardé dans la nuit de mardi à mercredi la région syrienne d'Afrine, où des milices pro-Assad étaient entrées quelques heures plus tôt pour prêter main-forte aux forces kurdes, rapporte l'OSDH.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme, organisation basée à Londres qui suit le conflit syrien grâce à un réseau de correspondants sur le terrain, a déclaré que l'offensive lancée contre l'enclave du nord-ouest de la Syrie le 20 janvier par l'armée turque et ses alliés rebelles de l'ASL (Armée syrienne libre) se poursuivait avec la même intensité. Afrine, la principale ville de la région, a subi des pilonnages ces dernières heures, a-t-il dit.
Ankara veut chasser les milices kurdes des Unités de protection du peuple (YPG), qu'il considère comme terroristes, de cette zone d'Afrin, frontalière avec la Turquie.
Des milices pro-gouvernementales syriennes ont pénétré mardi dans la région à l'invitation des YPG afin de repousser l'offensive turque. L'armée turque et l'ASL ont tenté de les forcer à rebrousser chemin par des tirs d'artillerie. Un commandant de l'alliance pro-Damas a déclaré mardi soir que ses hommes avaient riposté aux rebelles syriens pro-turcs.
Cette confrontation entre Damas et Ankara complique un peu plus le jeu d'alliances dans le nord de la Syrie où sont présents la Turquie, les rebelles et l'armée syrienne, les milices chiites soutenues par l'Iran, les combattants kurdes et la Russie et les Etats-Unis.
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