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Sport - JO d’hiver 2018

Un lundi noir pour les Jeux...

Dopage, indiscipline et malchance : la dernière semaine débute mal.

Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron, le couple français, patinaient depuis quelques secondes sur la glace olympique quand le tour du cou qui retient, avec deux fines bretelles, le top de la patineuse se détache, dévoilant son sein gauche et provoquant l’émoi dans la patinoire. « Mon pire cauchemar est arrivé aux JO », a avoué Papadakis, marquée par l’incident. Aris Messinis/AFP

La dernière semaine des Jeux olympiques d’hiver, à Pyeongchang en Corée du Sud, a débuté dans la douleur hier avec le retour du dopage russe, l’exclusion du skieur français Mathieu Faivre pour indiscipline, et les conséquences désastreuses d’une robe mal ajustée pour le couple Papadakis/Cizeron en danse sur glace.
Le sport d’abord... enfin, pas vraiment : les images du sein gauche de Gabriella Papadakis, apparaissant malencontreusement à la vue de tous à cause d’un souci vestimentaire, risquent de causer beaucoup de tort à la patineuse française, en premier lieu, et à son partenaire Guillaume Cizeron. « Mon pire cauchemar est arrivé aux JO », a avoué Papadakis, marquée par l’incident. Les Français, favoris pour le titre, ont évidemment été perturbés, même si la patineuse a fait preuve d’une extrême habileté pour éviter le pire. « Je l’ai senti tout de suite et j’ai prié. Qu’est-ce que je pouvais faire ? » a-t-elle ajouté. « C’était dans notre esprit pendant tout le programme », a également confié Cizeron. « Ça ne s’explique pas, c’est vraiment un mystère, la tenue était bien accrochée », a plus tard assuré Sophie Thomas, la couturière qui habille le couple depuis six ans.
Au final, le duo s’est placé en 2e position à l’issue du programme court, derrière le duo canadien Tessa Virtue et Scott Moir, auteur d’un nouveau record du monde (83,67 points). Avec 81,93 points, les Français gardent intact leur rêve de sacre olympique, avant le programme libre aujourd’hui, leur point fort. Il faudra tout de même se remettre mentalement de ce double coup dur, sportif et de communication.

Acte de sabotage
C’est une mauvaise histoire qui symbolise à merveille un lundi noir pour les Jeux. Car on croyait le nuage du dopage pour un temps évacué, mais il est revenu bien vite assombrir le ciel de Pyeongchang. Ce serait « extrêmement décevant » si un curleur russe sous bannière olympique était testé positif, a concédé Mark Adams, porte-parole du Comité international olympique. La nouvelle, qui s’est répandue dimanche soir comme une traînée de poudre, a été officialisée hier matin par le Tribunal arbitral du sport. Ce dernier ne précise pas le produit interdit détecté. Dimanche soir, selon une source proche du dossier, le contrôle de l’échantillon A prélevé sur le sportif russe avait révélé la présence de meldonium.
« C’est stupide, et Alexander n’est pas stupide », a tonné le coach de l’équipe féminine russe de curling Sergei Belanov, identifiant au passage l’athlète concerné comme étant Alexander Krushelnitsky, médaillé de bronze dans la compétition par équipes mixtes. « Il n’y a aucun bénéfice (à tirer de ce produit pour un curleur). Aucun avantage, a ajouté Belanov. Et je ne crois pas qu’un jeune homme choisisse de prendre un risque ou d’utiliser une substance dopante connue depuis deux ans. » « Je suis persuadé que c’est une provocation, un acte de sabotage », a pour sa part dénoncé Dmitri Svichtchev, président de la Fédération russe de curling. « Depuis 2015, il a donné 11 échantillons et tous étaient négatifs. Qu’est-ce qui passerait par la tête d’un homme pour prendre une pilule (interdite) juste avant les Jeux ? » a-t-il poursuivi.
En tout cas, il s’agit d’un nouveau coup dur pour la Russie, exclue pour dopage institutionnalisé. Seuls 168 sportifs russes propres (qui ont prouvé ne jamais s’être dopés) ont été invités à Pyeongchang. Ils sont officiellement dénommés Athlètes olympiques de Russie (OAR) et ont défilé à la cérémonie d’ouverture sous la bannière olympique. En cas de victoire d’un de ces sportifs, c’est l’hymne olympique qui serait joué. Et ce nouveau cas, sur un sportif présenté comme propre, rend hypothétique la réintégration prochaine de la Russie.

Onze titres pour la Norvège
Les Français également ont eu leur part d’exclusion avec le skieur Mathieu Faivre, renvoyé en France pour « raison disciplinaire ». « Si vous saviez ce que j’en ai à faire du tir groupé collectif... Je suis là pour ma pomme, pour faire ma course », avait-il lâché après sa 7e place dans le slalom géant. « Il a tenu (...) des propos qui ne sont pas dans l’esprit de l’équipe », a tranché David Chastan, directeur de l’équipe de France messieurs de ski alpin. On ne plaisante pas avec la bonne tenue.
En soirée, le patineur norvégien Havard Lorentzen a remporté la médaille d’or du 500 m de patinage de vitesse, devant les patineurs sud-coréen Cha Min-kyu et chinois Tingyu Gao. Avec un temps de 34 sec 41/100es, Lorentzen a établi un nouveau record olympique sur la distance et a soufflé la victoire à Cha pour 1/100e. Un peu plus tard, la Norvège a remporté la médaille d’or de l’épreuve de saut à skis (grand tremplin) par équipes, devant l’Allemagne et la Pologne. La Norvège occupe ainsi la tête du tableau des médailles avec 11 titres, contre 10 à l’Allemagne.

Source : AFP

La dernière semaine des Jeux olympiques d’hiver, à Pyeongchang en Corée du Sud, a débuté dans la douleur hier avec le retour du dopage russe, l’exclusion du skieur français Mathieu Faivre pour indiscipline, et les conséquences désastreuses d’une robe mal ajustée pour le couple Papadakis/Cizeron en danse sur glace.Le sport d’abord... enfin, pas vraiment : les images du sein...

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