La premier juge d'instruction au Liban-Nord, Samaranda Nassar, a requis dix ans de travaux forcés à l'encontre des gardes du corps de l'ancien ministre Achraf Rifi, rapporte lundi l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Les trois gardes du corps sont : Omar el-Baher, Youssef Bakkour et Talal Chaabane.
La juge s'est basée sur l'article 403 du code pénal indique l'agence. Cet article tombe sous la partie portant sur "la simulation d'infraction et la dénonciation calomnieuse".
Le bureau de presse du leader sunnite de Tripoli avait publié le 10 janvier un communiqué dans lequel il dénonçait une tentative d'agression contre Omar el-Baher. Selon ce communiqué, le chef du département du Liban-Nord des services de renseignements des FSI, le colonel Mohammad Arab, aurait appelé au téléphone un cousin de M. Rifi, menaçant de "tirer une balle dans la tête de Omar el-Baher dès qu'il le croiserait". "Une heure plus tard, la voiture de M. Baher avait reçu une balle à Tripoli", poursuivait le communiqué. Le bureau de presse des FSI n'avait pas tardé à répondre à M. Rifi, affirmant que les caméras de surveillance n'avaient montré aucune preuve qui puisse confirmer les accusations faites par M. Baher. Les FSI avaient également exprimé leur "étonnement" du fait que M. Rifi, qui dirigeait par le passé l'institution, "puisse s'impliquer dans cette affaire et prendre une position hâtive à ce sujet".