Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Deux ex-dirigeants condamnés à rembourser la banque du Vatican

Deux anciens hauts dirigeants de la banque du Vatican (IOR) ont été condamnés jeudi par le tribunal civil du petit Etat à rembourser l'institution pour les pertes liées à leur mauvaise gestion, a annoncé mardi soir le Saint-Siège.

Selon plusieurs médias italiens, il s'agit de l'ancien directeur-général, Paolo Cipriani, et de son ex-adjoint, Massimo Tulli, limogés en 2013, qui avaient été condamnés il y a un an par un tribunal pénal italien à quatre mois de prison avec sursis pour violation des normes antiblanchiment.

Le volet pénal en Italie portait sur des mouvements suspects pour 23 millions d'euros en 2010: l'argent avait été transféré par l'IOR vers l'organisme de crédit italien Credito Artigiano, puis trois millions d'euros avaient été reversés à Banca del Fucino et 20 millions à JP Morgan Frankfurt.
Dans cette affaire, MM. Cipriani et Tulli ont été condamnés pour ne pas avoir fourni certaines informations à JP Morgan.

Le procès civil au Vatican est en revanche l'aboutissement de poursuites lancées après "une étude approfondie des investissements financiers faits par l'IOR avant la mi-2013", a expliqué la banque dans un communiqué, sans préciser le montant des pertes imputées aux deux hommes.

Leur condamnation "est un pas important illustrant le travail significatif de la direction de l'IOR ces quatre dernières années pour transformer l'institut" en vue d'une meilleure gestion et d'une plus grande transparence, selon le communiqué.
"Elle confirme l'intention de l'IOR de poursuivre en justice toute mauvaise conduite menée à son détriment, peu importe d'où et par qui", a ajouté l'IOR.

L'Institut pour les oeuvres de religion (IOR, dénomination officielle de la banque), compte environ 15.000 clients, essentiellement des religieux, des congrégations et des employés du Vatican, et gère environ 5,7 milliards d'euros.

Elle a été gangrenée dans le passé par les scandales et accusée d'avoir été utilisée par la mafia, mais un grand nettoyage lancé par Benoît XVI et poursuivi par François a conduit à la fermeture de près de 5.000 comptes.

La normalisation n'est cependant pas encore achevée: en novembre, le directeur adjoint de la banque, Giulio Mattietti, a été limogé sans explication, quelques mois après la démission du contrôleur des finances du petit Etat, Libero Milone, qui a affirmé avoir été poussé dehors par des prélats opposés à la modernisation du système économique du Vatican

Deux anciens hauts dirigeants de la banque du Vatican (IOR) ont été condamnés jeudi par le tribunal civil du petit Etat à rembourser l'institution pour les pertes liées à leur mauvaise gestion, a annoncé mardi soir le Saint-Siège. Selon plusieurs médias italiens, il s'agit de l'ancien directeur-général, Paolo Cipriani, et de son ex-adjoint, Massimo Tulli, limogés en 2013, qui...