Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Plus de 200 sociétés actives dans les colonies israéliennes examinées par l'ONU

Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a révélé mercredi qu'il examinait les activités de 206 entreprises dans les colonies israéliennes, considérées comme illégales au regard du droit international, mais n'a toutefois pas rendue publique la "liste noire" de ces sociétés.

Un rapport diffusé par le Haut-Commissariat à Genève montre que parmi les 206 entreprises, 143 sont domiciliées en Israël ou dans les colonies, 22 aux Etats-Unis, sept en Allemagne, cinq aux Pays-Bas et quatre en France.

A New York, l'ambassadeur d'Israël auprès des Nations unies, Danny Danon, a jugé "honteuse" la diffusion de ce document, assurant que son pays allait continuer à oeuvrer "pour stopper la publication de cette +liste noire+".

Le rapport fait suite à une résolution du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, votée en mars 2016 sur proposition du Pakistan au nom de l'Organisation de la coopération islamique, demandant au Haut-Commissaire d'"établir une base de données de toutes les entreprises impliquées dans les activités" liées à la construction, au développement ou à la maintenance des colonies israéliennes, qui "sera actualisée chaque année".

Le premier rapport incluant la liste des noms des entreprises concernées par ces activités aurait dû être publié en mars 2017 mais au regard de l'ampleur de la tâche, le bureau du Haut-Commissaire avait obtenu une prolongation du délai jusqu'à fin 2017, en vue d'une présentation au Conseil en mars 2018.

Le rapport publié mercredi ne contient toutefois pas la liste des sociétés concernées, se contentant de détailler la méthodologie de travail de l'ONU. Le Haut-Commissariat indique par ailleurs que seules 64 des 206 entreprises ont pu être contactées pour l'instant, faute de moyens.

"Le bureau du Haut-Commissariat a reçu des ressources limitées pour mener à bien son mandat dans les délais prévus", fait-il valoir, soulignant qu'il reste encore 142 entreprises à contacter.

"Une fois que le Haut-Commissariat aura été en contact avec l'ensemble des 206 entreprises, et sous réserve de leur (...) réponse ou non-réponse, le Haut-Commissariat prévoit de fournir les noms des sociétés".

Mais pour que cette base de données soit finalisée, "il faut plus de ressources", conclut-il.

La colonisation est illégale au regard du droit international. Elle est considérée par une grande partie de la communauté internationale comme faisant obstacle à la paix entre Israéliens et Palestiniens, ce que conteste le gouvernement israélien.

Entre la Cisjordanie et Jérusalem-Est, plus de 600.000 colons israéliens vivent une coexistence souvent conflictuelle avec près de trois millions de Palestiniens.

"Les violations des droits de l'homme associées aux colonies sont omniprésentes et dévastatrices, affectant toutes les facettes de la vie des Palestiniens", peut-on ainsi lire dans le rapport rendu public par le Haut-Commissariat, citant notamment les restrictions aux libertés de religion, de mouvement et d'éducation et l'accès aux moyens de subsistance.

"Les entreprises jouent un rôle central dans l'établissement, le maintien et l'expansion des colonies israéliennes", ajoute-t-il.
Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a révélé mercredi qu'il examinait les activités de 206 entreprises dans les colonies israéliennes, considérées comme illégales au regard du droit international, mais n'a toutefois pas rendue publique la "liste noire" de ces sociétés.Un rapport diffusé par le Haut-Commissariat à Genève montre que parmi les 206 entreprises, 143 sont...