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Lifestyle - Mode

Le Grand Musée du parfum de Paris à « The Scent », Dubaï

Le Grand Musée du parfum in situ. Photo Isabelle Chapuis & Alexis Pichot

C’est à un événement multisensoriel qu’invitait, dans les vastes salons du Jumeirah Emirates, la Fragrance Foundation Arabia, créatrice du chapitre Moyen-Orient des Fifi Awards attribués chaque année aux meilleures compositions olfactives par catégorie. Cette fondation, filiale de la Fragrance Foundation créée à New York en 1949 par un groupe de parfumeurs légendaires pour initier le public américain aux arcanes de la parfumerie, a trouvé au Moyen-Orient, notamment dans les pays arabes du Golfe, un ancrage naturel. La première édition du salon « The Scent », dédié au parfum de niche, et dont les exposants ont été triés sur le volet par Shahzad Haider, président de Fragrance Foundation Arabia, s’est clôturée le 25 janvier dernier. Artisans parfumeurs et ateliers de parfumerie y ont attiré un public enthousiaste de connaisseurs. Le parfum est en effet partie intégrante de la culture arabe où il est fréquent de payer des sommes considérables pour un parfum personnalisé ou encore de composer son propre parfum secret qui se déploie tout au long de la journée selon une technique de « couches ».

Photographies olfactives
Avec son immense affiche qui amenait la sensualité de Paris au cœur de la fébrilité de Dubaï, le Grand Musée du parfum (GMP) était le point de mire de l’exposition, les visiteurs faisant la queue pour se photographier sous une pluie de pétales de roses devant la façade de l’élégant hôtel particulier précédemment occupé par la maison Christian Lacroix, faubourg Saint-Honoré, aujourd’hui écrin de ce patrimoine immatériel de la France qu’est le parfum. En ce moment s’y donne d’ailleurs une exposition intitulée « Drops, le parfum comme vous ne l’avez jamais vu ». Selon le GMP, celle-ci offre « pour la première fois une interprétation visuelle de l’empreinte d’un parfum associée à sa signature olfactive, révélant ainsi l’impalpable… La réaction chimique du mystérieux liquide au contact d’un papier photo et de filtres de couleur choisis par l’artiste au moment du tirage révèle des créations photographiques surprenantes et odorantes, et élève ainsi le parfum au statut d’œuvre d’art. Exposée à hauteur du visage, chaque œuvre peut être appréciée visuellement et olfactivement par les visiteurs ».

Madeleines
Au stand du musée, à The Scent, on était accueilli dans la chaleureuse tradition de l’Orient par Nathalie Abi Ghanem Leclerc, directrice commerciale pour le Moyen-Orient, et guidé par Diane Thalheimer Krief, profileuse olfactive et experte en parfum. Sur le comptoir en laque blanche, des coupelles de porcelaine retournées renferment des essences naturelles provenant de magnifiques flacons bleus alignés devant des images botaniques. Un mini-orgue d’une vingtaine d’odeurs qui appelle chaque visiteur à retrouver ses affinités et ses propres madeleines. Une fiche est vite remplie, entre fleurs, épices, bois, cuirs et mousses. On s’installe dans le salon blanc et rose et l’on se laisse emporter dans la magie du Grand Musée du parfum grâce à un petit documentaire qui donne envie d’y être pour de vrai, et même de le privatiser pour des événements, ce à quoi il se prête volontiers.
Quel est le premier parfum connu dans l’histoire ? Comment les grands parfumeurs créent-ils ? Quel est le lien entre l’odorat et les émotions ? Comment fonctionnent l’odorat et la mémoire olfactive ? Quelles matières premières sont utilisées dans les fragrances d’aujourd’hui ? Telles sont les questions auxquelles tente de répondre ce musée interactif, avec sa collection de 70 odeurs présentées à travers une scénographie d’une pureté visuelle futuriste. En quelques minutes, ont défilé sur le stand, venues en voisines et partenaires, Chantal Roos, parfumeuse qui a contribué à la création du mythique Opium d’Yves Saint Laurent, et sa fille, la chanteuse Alexandra Roos, avec laquelle elle a lancé en 2014 le label de parfums Dear Rose. Le Libanais Ghassan Hajjaj, consultant international en étiquette et protocole et grand collectionneur de créations Yves Saint Laurent, est resté bavarder. Dans le défilé incessant de visiteurs qui « ont vu de la lumière » et sont restés en amis, figurait aussi Tarek Anbar, directeur régional de Symrise, l’une des plus grandes entreprises internationales de production de parfums.
Tout cela présage-t-il de l’ouverture d’une annexe de ce jeune musée au pays le plus demandeur de fragrances exclusives et le plus passionné de créations olfactives ? Du commercial au culturel, une belle percée s’annonce.

C’est à un événement multisensoriel qu’invitait, dans les vastes salons du Jumeirah Emirates, la Fragrance Foundation Arabia, créatrice du chapitre Moyen-Orient des Fifi Awards attribués chaque année aux meilleures compositions olfactives par catégorie. Cette fondation, filiale de la Fragrance Foundation créée à New York en 1949 par un groupe de parfumeurs légendaires pour initier...

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