Le président argentin Mauricio Macri a déclaré samedi dans un entretien avec l'AFP à Paris que son pays "ne reconnaîtra pas" le résultat de la prochaine élection présidentielle au Venezuela, devenue selon lui "une dictature".
"L'Argentine ne reconnaîtra pas cette élection", a souligné le chef de l'Etat au lendemain d'une rencontre à l'Elysée avec son homologue Emmanuel Macron.
Celui-ci s'est déclaré favorable vendredi à ce que l'Union européenne accroisse ses sanctions contre le régime vénézuélien de Nicolas Maduro dont il a également dénoncé la "dérive autoritaire".
Caracas a jugé "inacceptables" samedi ces déclarations du président français, évoquant un "acte hostile et inamical".
La justice vénézuélienne a décidé d'exclure la coalition d'opposition de la prochaine élection présidentielle et le gouvernement de Nicolas Maduro a pris la décision jeudi d'expulser l'ambassadeur d'Espagne.
Caracas reproche à Madrid d'avoir manoeuvré au sein de l'UE pour qu'elle adopte lundi dernier des sanctions contre sept hauts-fonctionnaires vénézuéliens.
"Maduro se moque de toute la région et du monde entier. Il a généré l'optimisme des leaders internationaux avec des médiations (...) mais tout ce qu'il fait est de continuer à violer les droits de l'Homme", a déclaré M. Macri à l'AFP au dernier jour de sa visite à Paris.
Concernant d'éventuelles sanctions latino-américaines contre Caracas, le président argentin s'est dit prêt à "continuer d'étudier la question". Mais il a ajouté, sur un ton pessimiste, que "tout ce qui était à notre portée a été fait" à cet égard.
Vendredi, Emmanuel Macron a exprimé son souhait que "d'autres pays qui sont beaucoup plus en lien économique avec le Venezuela puissent prendre aussi des mesures de sanctions efficaces" contre le régime de Caracas.