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Moyen Orient et Monde - Syrie

La Russie amorce son retrait militaire partiel

Le président russe Vladimir Poutine (au centre) posant avec des pilotes russes à l’aéroport de Hmeimim, lors de sa visite surprise lundi en Syrie. Mikhail Klimentyev/Pool/AFP

La Russie a amorcé, hier, le retrait partiel de ses troupes déployées en Syrie, conformément à l'annonce du président Vladimir Poutine qui a déclaré leur mission « brillamment accomplie », après deux ans d'intervention en soutien au régime du président Bachar el-Assad.
Au lendemain de l'annonce par M. Poutine d'un retrait « d'une partie significative » des forces engagées depuis septembre 2015, la télévision russe a retransmis toute la journée des images des soldats débarquant sur le sol russe, sous le soleil du Caucase ou dans le centre enneigé de la partie européenne du pays. Certains étaient accueillis par une petite foule aux slogans patriotiques, d'autres par des hauts gradés de l'armée les remerciant. « Le bataillon de police militaire du district militaire sud (de la Russie), qui était déployé en Syrie, a été emmené par deux avions de transport militaire à l'aéroport de Makhatchkala », capitale du Daguestan, a indiqué dans un communiqué l'armée russe. Des avions radars A-50 se sont posés dans la région d'Ivanovo, au nord-est de Moscou. Des bombardiers Tu-22M3 ont en outre quitté l'aérodrome d'Ossétie du Nord, dans le Caucase russe, d'où ils décollaient pour frapper la Syrie, pour rejoindre leur base permanente dans les régions de Kalouga, dans le centre de la Russie, et de Mourmansk, dans le Nord.
Selon le commandant des forces russes en Syrie, le général Sergueï Sourovikine, 23 avions et deux hélicoptères russes devraient quitter d'ici peu la Syrie, ainsi que des unités des forces spéciales, des démineurs et des médecins d'un hôpital de campagne. Des sources anonymes, proches de l'armée russe, ont indiqué aux quotidiens RBK et Kommersant qu'il s'agit des « deux tiers du contingent et des équipements ». De 4 000 à 5 000 militaires russes ont stationné en Syrie pendant les deux dernières années. Officiellement, une quarantaine d'entre eux ont péri. Toutefois, en dépit de ce retrait, des forces russes resteront présentes à l'aérodrome de Hmeimim comme sur la base navale russe de Tartous, pour pouvoir « frapper avec une force jamais vue » les terroristes « s'ils relèvent la tête », a rappelé hier le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors d'un briefing de presse.

Guerre « politique »
Lundi matin, en route pour une tournée éclair en Égypte et en Turquie, Vladimir Poutine avait fait une escale surprise en Syrie, pour la première fois depuis le début, il y a six ans, du conflit qui a fait au moins 340 000 morts et des millions de déplacés et réfugiés. Sur la base aérienne de Hmeimim, le président russe avait donc annoncé ce retrait d'une « partie significative » des forces russes, sans préciser le nombre de soldats concernés. En mars 2016, M. Poutine avait déjà ordonné le retrait d'une partie du contingent russe. Lundi également, le Pentagone avait réagi à l'annonce de retrait faite par M. Poutine avec scepticisme, affirmant que « les déclarations de la Russie sur le retrait de ses troupes ne correspondent souvent pas à de réelles réductions des effectifs militaires ».
« Il est essentiel pour Poutine d'apparaître en tant que vainqueur militaire et dirigeant d'une puissance mondiale auprès des citoyens russes qui vont voter pour lui d'ici à quelques mois », a expliqué l'expert militaire indépendant Alexandre Golts. Vladimir Poutine, au pouvoir depuis 18 ans comme président ou Premier ministre, a annoncé la semaine dernière sa candidature à la présidentielle de mars 2018 pour un quatrième mandat. « Cette guerre a commencé pour des raisons politiques, assure M. Golts, et puisqu'il s'agit d'une guerre politique, elle s'est achevée par une décision politique des autorités russes. »
L'intervention russe a changé la donne en Syrie, permettant à Bachar el-Assad de reprendre le contrôle d'une grande partie du territoire aux rebelles et au groupe jihadiste État islamique, ce dernier étant désormais confiné à de petites poches.

Source : AFP

La Russie a amorcé, hier, le retrait partiel de ses troupes déployées en Syrie, conformément à l'annonce du président Vladimir Poutine qui a déclaré leur mission « brillamment accomplie », après deux ans d'intervention en soutien au régime du président Bachar el-Assad.Au lendemain de l'annonce par M. Poutine d'un retrait « d'une partie significative » des forces...

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