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Les neuf Turcs arrêtés à Athènes poursuivis pour "terrorisme"

Le parquet d'Athènes a ouvert mercredi des poursuites pénales pour "actions terroristes" contre les neuf ressortissants turcs arrêtés la veille dans la capitale grecque et soupçonnés d'appartenir à un groupe d'extrême gauche, le DHKP-C, classé organisation "terroriste" en Turquie ainsi que par l'Union européenne et les Etats-Unis.

Détenus depuis mardi après leur arrestation par la police antiterroriste dans leurs appartements à Athènes, les neuf Turcs, huit hommes et une femme, ont été poursuivis pour "appartenance à une organisation terroriste", "actions terroristes dont fourniture et fabrication de bombes", "détention d'armes et d'explosifs", a déclaré une source judiciaire. Ils ont également été poursuivis pour "refus d'obtempérer" au moment de leur arrestation, a dit la même source.

Dans leurs appartements, la police a découvert "un pistolet CZ, des détonateurs qui pourraient être utilisés pour la fabrication d'explosifs, des passeports et du matériel digital", selon un communiqué de la police.
L'une des neuf personnes arrêtées était recherchée par la police grecque depuis 2013, après l'arraisonnement d'un bateau au large de l'île de Chios en mer Egée, tentant de transférer des armes en Turquie.

A l'époque, celle-ci s'était échappée alors qu'une dizaine de personnes, des Turcs et des Grecs, avaient été arrêtées puis condamnées par un tribunal grec en première instance pour "transfert illégal d'armes" et d'autres crimes.

Les poursuites pénales contre les neuf Turcs interviennent dix jours avant la visite officielle à Athènes du président turc Recep Tayyip Erdogan, prévue pour les 7 et 8 décembre.

Depuis des décennies, de nombreux membres des organisations kurdes se sont réfugiés en Grèce, qui entretient des relations délicates avec la Turquie, en raison des revendications territoriales historiques de ces deux pays voisins.

Outre ces différends territoriaux, leurs relations bilatérales ont connu de nouvelles tensions depuis le coup d'Etat avorté de juillet 2016 en Turquie, de nombreux officiers turcs ayant demandé l'asile en Grèce comme dans d'autres pays européens, pour échapper aux arrestations tous azimuts d'opposants au gouvernement.

Une demande d'Ankara d'extrader huit officiers turcs arrivés en Grèce au lendemain de la tentative de putsch et présumés selon la Turquie y avoir participé a été rejetée en janvier par la justice grecque.

Toutefois, les deux pays coopèrent toujours dans le domaine migratoire depuis la signature en mars 2017 du pacte UE-Ankara, qui a considérablement contribué à arrêter le grand flux des réfugiés et des migrants de la Turquie vers l'Europe.

Le parquet d'Athènes a ouvert mercredi des poursuites pénales pour "actions terroristes" contre les neuf ressortissants turcs arrêtés la veille dans la capitale grecque et soupçonnés d'appartenir à un groupe d'extrême gauche, le DHKP-C, classé organisation "terroriste" en Turquie ainsi que par l'Union européenne et les Etats-Unis.
Détenus depuis mardi après leur arrestation par la...