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Liban - Crise

Hariri réitère son appel à la mise en place d’une politique de distanciation

À la demande du chef de l'État, le Premier ministre a accepté de surseoir à sa démission, pour ouvrir la voie à davantage de dialogue avec les différentes composantes politiques.

Saad Hariri s’entretenant avec Walid Joumblatt, en présence de l’ancien ministre de la Santé, Waël Bou Faour. Photo Dalati et Nohra

Après son retour au Liban et les célébrations de la fête de l'Indépendance, le chef du gouvernement, Saad Hariri, qui avait décidé de surseoir à son annonce de démission, à la demande du chef de l'État, Michel Aoun, a repris hier ses activités laissées en suspens depuis le 4 novembre.
Hier, M. Hariri a présidé une réunion élargie du bloc parlementaire et des bureaux politique et exécutif du Futur, à la Maison du Centre, consacrée aux derniers développements sur la scène politique. Un communiqué publié à l'issue de la réunion a qualifié de « sage » la décision du Premier ministre de geler sa démission. Cela « ouvre la possibilité à davantage de concertations sur les causes de cette démission pour restituer ses titres de noblesse au principe de distanciation à l'égard des guerres et des conflits dans la région, comme pour s'abstenir de porter atteinte aux relations du Liban avec les pays arabes et de refuser toute ingérence libanaise ou régionale dans les affaires internes des pays arabes », lit-on dans le communiqué.
Hier encore, M. Hariri a réitéré sa position en faveur de la mise en place d'une politique de distanciation à l'égard des conflits dans la région. « La période qui s'est écoulée a été un coup de semonce pour nous tous pour faire passer les intérêts du Liban avant de nous intéresser aux problèmes qui nous entourent », a-t-il ainsi déclaré lors de la séance d'ouverture du congrès annuel des banques arabes dont les travaux se sont tenus à l'hôtel Phoenicia. « Les problèmes qui nous entourent sont importants, mais le Liban l'est plus, a-t-il poursuivi. Nos relations avec nos frères arabes doivent être le critère de base. Nous devons discuter des différentes mesures pour aboutir à la mise en place d'une politique de distanciation dans les faits, et pas uniquement en paroles. »
À la Maison du Centre, M. Hariri a également reçu le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmad Aboul-Gheit, qui a déclaré que « l'entretien était très positif ». « J'ai entendu ses idées et nous sommes convenus de nous rencontrer au siège de la Ligue arabe lorsqu'il se rendra au Caire, a-t-il précisé. Je suis confiant que l'avenir apportera de bonnes choses au Liban. »
Au nombre des visiteurs de la Maison du Centre également les ambassadeurs de France, Bruno Foucher, et des États-Unis, Elizabeth Richard, et le leader druze Walid Joumblatt qui a souligné que les circonstances exceptionnelles par lesquelles est passé le pays ont été abordées « avec sagesse et tact politique ». « Nous prenons un nouveau départ », a ajouté M.
Joumblatt, appelant à « rester attachés à la stabilité et à la teneur du compromis approuvée il y a plus d'un an par cheikh Saad ». « Nous souhaitons que cette phase de suspension (de la démission) se prolonge et que les choses reprennent leur cours normal ». Et de conclure en constatant que « les amis du Liban, de cheikh Saad et de la stabilité sont nombreux ».

Gel de la démission
Arrivé mardi soir à Beyrouth à bord de son avion privé, après une visite en Égypte, où il s'est rendu depuis la France, et une brève escale à Chypre, M. Hariri avait annoncé mercredi en fin de matinée depuis le palais de Baabda qu'il avait décidé de surseoir à sa démission, à la demande du chef de l'État. « J'ai présenté ma démission au président Aoun qui m'a demandé de patienter avant de la remettre officiellement, en vue de plus de concertations sur les motivations et le contexte politique, a-t-il expliqué. J'ai accepté cette requête dans l'espoir qu'elle constituera un prélude à un dialogue responsable pour renouveler l'attachement à l'accord de Taëf et aux bases de l'entente nationale et aborder les contentieux et leurs répercussions sur les relations du Liban avec les frères arabes. »
« En ces temps, notre patrie a besoin d'un effort exceptionnel pour surmonter les défis », a insisté M. Hariri, appelant à « l'application de la politique de distanciation à l'égard des conflits dans la région et de tout ce qui pourrait perturber la stabilité du pays et les relations avec les pays arabes ». « J'aspire aujourd'hui à un véritable partenariat avec toutes les forces politiques en vue de mettre les intérêts du Liban au-dessus de tout autre, de préserver la coexistence et de réédifier l'État », a poursuivi le chef du gouvernement.
Un entretien entre le Premier ministre, le chef de l'État et le président du Parlement, Nabih Berry, suivi d'un tête-à-tête entre MM. Aoun et Hariri avaient précédé cette annonce.

Série de rencontres
Mercredi matin, M. Hariri avait participé aux célébrations du soixante-quatorzième anniversaire de la fête de l'Indépendance, au centre-ville de Beyrouth, avant de se rendre au palais de Baabda pour recevoir, aux côtés de MM. Aoun et Berry, les vœux d'usage. Au cours de cette réception, le chef du gouvernement a évité de serrer la main de l'ambassadeur de Syrie à Beyrouth, Ali Abdel Karim Ali, s'éclipsant quelques instants avec le chef de la diplomatie, Gebran Bassil, le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, et le ministre de l'Agriculture, Ghazi Zeaïter.
Après avoir quitté Baabda, Saad Hariri s'est rendu à la Maison du Centre, où il s'est adressé à plusieurs centaines de partisans venus l'accueillir.
En début de soirée, M. Hariri s'est rendu au siège de Dar el-Fatwa où il a été reçu par le mufti de la République, Abdellatif Deriane. « Le mufti est une référence pour tous, et je veux le remercier car il a renforcé l'unité nationale », a-t-il déclaré à l'issue de l'entretien.
Il a enfin été reçu à Aïn el-Tiné par M. Berry.

Après son retour au Liban et les célébrations de la fête de l'Indépendance, le chef du gouvernement, Saad Hariri, qui avait décidé de surseoir à son annonce de démission, à la demande du chef de l'État, Michel Aoun, a repris hier ses activités laissées en suspens depuis le 4 novembre.Hier, M. Hariri a présidé une réunion élargie du bloc parlementaire et des bureaux politique et...

commentaires (2)

INCLUS LE DESARMEMENT DE TOUTES LES MILICES... PUISQU,IL Y EN A PLUS QU,UNE, LA GRANDE ET LES PETITES... ET L,APPLICATION INTEGRALE DE LA 1701 !

LA LIBRE EXPRESSION

13 h 08, le 24 novembre 2017

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Commentaires (2)

  • INCLUS LE DESARMEMENT DE TOUTES LES MILICES... PUISQU,IL Y EN A PLUS QU,UNE, LA GRANDE ET LES PETITES... ET L,APPLICATION INTEGRALE DE LA 1701 !

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 08, le 24 novembre 2017

  • et...., a quand le degel ? surement apres les fetes de Noel - Nouvel An.

    Gaby SIOUFI

    09 h 30, le 24 novembre 2017

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