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Lifestyle - Prix L’OLJ-SGBL

Génération Orient II : et vous, pour qui allez-vous voter ?

Dans un pays jeté dans la gueule de tous les volcans, là où rien, ou presque, ne va ; quand l'espérance se retrouve réduite à sa plus simple expression, et à un moment où les bruits de bottes deviennent de plus en plus audibles, c'est à l'art et à la culture, c'est-à-dire aux artistes, notamment à la jeune génération, de jouer. C'est à ces artistes d'initier la plus radicale, la plus efficace des résistances ; à eux de raconter des histoires, de faire rêver, et de rappeler au monde combien le Liban peut aller vite, loin et haut. Mais seuls, totalement ignorés par un État boiteux qui ne les a jamais aidés, ils ne peuvent rien. Voilà pourquoi, avec ses moyens, aussi modestes soient-ils, L'Orient-Le Jour a décidé, en mai 2016, de contribuer à les aider dans leur mission. C'est ainsi qu'est née, en partenariat solide avec la Société Générale de Banque au Liban (SGBL), la Génération Orient, qui entame en ce 20 novembre la première phase de la clôture de sa seconde saison. Et c'est vous, lectrices et lecteurs de L'OLJ, au Liban et aux quatre coins de la planète, qui déciderez, de pair avec un jury d'experts, du gagnant ou de la gagnante de la cuvée 2017 de Génération Orient. Qui succédera à Hala Ezzeddine, dont le premier vernissage a eu lieu le 31 octobre dernier, sur les cimaises d'Agial, la galerie de Saleh Barakat ? Vos votes, dès aujourd'hui, seront prépondérants.

Génération Orient, c'est quoi ?
Chaque mois, L'OLJ braque les projecteurs sur un(e) artiste de moins de 35 ans, toutes disciplines confondues. Une page entière lui est consacrée dans la version imprimée du journal, qui se retrouve dans sa totalité dans un minisite spécialement dédié à notre écurie sur notre site web. Et pendant un mois, toute une campagne est menée sur les réseaux sociaux de L'OLJ (Facebook, Instagram et Twitter), où sont repris les différents articles consacrés à l'artiste du mois (le portrait, ce qu'en pense le maître, ou le mentor, ce qu'en pense le professeur, ce qu'en disent les proches, famille et amis, et ce que déteste l'artiste), flanqués de deux vidéos (l'une montrant le jeune talent en action et un clip de présentation de 16 secondes réalisés par un étudiant en audiovisuel de l'ALBA, Karl Hadifé). La première saison de Génération Orient, le pilote, a été consacrée à 6 artistes, contrairement aux 12 de cette année, et des cuvées qui suivront : ainsi, outre la peintre Hala Ezzeddine (1er prix), se sont côtoyés le cinéaste Mir-Jean Bou Chaaya, la créatrice de mode Rayya Morcos, le danseur Ali Chahrour (2e prix), le designer Marc Dibeh (3e prix) et la musicienne Blu Fiefer. La saison 1 s'est terminée par la cérémonie de remise des prix et la fête qui s'est déroulée au O1NE à Beyrouth. Juste avant que Génération Orient n'inaugure sa première édition à 12 artistes.

Génération Orient II, c'est qui ?

Le comité de sélection de L'Orient-Le Jour est convaincu qu'il n'y a pas d'art majeur et d'art mineur, que chaque discipline, quand elle est maîtrisée, aimée, réinventée par un artiste, devient arme de construction massive. La cuisine, l'illustration, le design, la photographie, le storytelling, le théâtre, la musique, la mode, la danse, le cinéma, l'architecture et l'art du tatouage sont comme autant de vecteurs de résistance et de changement de mentalités, un véritable champ de promesses, de nobles et indispensables gestes politiques. Ces femmes et ces hommes veulent concilier le beau et le bon, changer nos mondes et vivre de leur art ; ils sont talentueux, acharnés, intègres, fonceurs, fiers, vaillants et pugnaces. Voici les douze soldats de la saison 2.

#1 Farid Chéhab, chef cuisinier, 32 ans. Il dit : « Je n'ai jamais suivi une recette ou acheté un livre de cuisine. »

#2 Cynthia Merhej, illustratrice, 27 ans. Elle dit : « L'illustration est sacrée, je ne suis pas prête à tomber dans le commercial pour faire de l'argent. »

#3 Carlo Massoud, designer, 32 ans. Il dit : « Mon rôle est de réfléchir un objet par son sens symbolique, de provoquer sans choquer. »

#4 Ayla Hibri, photographe, 29 ans. Elle dit : « On aime tout, on s'intéresse à tout et on travaille... »

#5 Salim Azzam, storyteller, 26 ans. Il dit : « J'ai débarqué à Beyrouth en véritable Doueik pour entamer mes études de design graphique à l'UL. »

#6 Chrystèle Khodr, femme de théâtre, 33 ans. Elle dit : « Le théâtre, c'est raconter des histoires... »

#7 Samer Étienne Chami, dit Etyen, musicien, 28 ans. Il dit : « J'ai réalisé des ghost remix de La Roux et de Primal Scream, mais quelqu'un d'autre les a signés... »

#8 Timi Hayek, créatrice de mode, 28 ans. Elle dit : « Laisser le tissu s'exprimer en silence, sans ajouter de bavardage au récit du vêtement. »

#9 Charlie Prince, danseur, 26 ans. Il dit : « Au début, j'étais comme un petit oiseau qui commençait à sortir du nid. »

#10 Alexandra el-Kahwagi, actrice, 35 ans. Elle dit : « Quand on fait un choix de vie, autant bien le faire, ou l'éviter dès le départ. »

#11 Ghaith Abi Ghanem et Jad Melki, architectes, 27 et 28 ans. Ils disent : « Nous sommes comme deux gamins jouant à tâtonner puis confectionner des choses. »

#12 Karen Klink, tatoueuse, 32 ans. Elle dit : « L'instant qui précède la première goutte d'encre injectée est un grand moment de solitude. »

Modalités du vote et jury d'experts

Le vote est ouvert dès aujourd'hui lundi 20 novembre et se terminera le samedi 2 décembre à minuit (heure de Beyrouth). De votre ordinateur, smartphone ou tablette, le geste est on ne peut plus rapide et simple : il suffit de cliquer sur ce lien et de faire votre choix parmi les 12 artistes en lice, en parcourant tous les liens qui lui sont consacrés ou en votant directement. En cas de problème technique, n'hésitez pas à envoyer un mail à marketing@lorientlejour.com.

De son côté, un jury d'experts se réunira samedi 2 décembre au matin, quelques heures avant la fin du vote du public. Il est composé du chef cuisinier Hussein Hadid, de la bédéiste Michèle Standjofski, de la galeriste Joy Mardini, du photographe Hady Sy, de la storyteller Sarah Beydoun, de l'actrice Betty Taoutel, du musicien Zeid Hamdan, du créateur de mode Rabih Kayrouz, de la danseuse Mia Habis, de la dramaturge et comédienne Hanane Hajj-Ali, de l'architecte Youssef Tohmé et de l'artiste tatoueur Hady Beydoun.

Le vote du public comptera à 50 % dans le résultat final, de même que celui du jury d'experts. Le(la) gagnant(e) recevra un prix de 5 000 USD, le(la) deuxième un chèque de 2 000 USD et le(la) troisième un autre de 1 000 USD. Ces résultats seront annoncés le lundi 4 décembre, au Music Hall à Beyrouth, et dans les différents supports de L'Orient-Le Jour le lendemain, mardi 5 décembre.

Votre vote est important. Encore une fois, notre pays ne changera que lorsque nos mentalités auront profondément évolué. Et quel meilleur catalyseur pour cela que l'œuvre au blanc, jour après jour, des artistes libanais en général, de la jeune génération en particulier ?

Dans un pays jeté dans la gueule de tous les volcans, là où rien, ou presque, ne va ; quand l'espérance se retrouve réduite à sa plus simple expression, et à un moment où les bruits de bottes deviennent de plus en plus audibles, c'est à l'art et à la culture, c'est-à-dire aux artistes, notamment à la jeune génération, de jouer. C'est à ces artistes d'initier la plus radicale, la...

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