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Bassil à Rome : Aucune raison pour que Hariri ne rentre pas au Liban

Le chef de la diplomatie libanaise, Gebran Bassil,  qui poursuit mercredi sa tournée en Europe à la lumière de la crise à laquelle fait face le Liban depuis la démission surprise de son Premier ministre, Saad Hariri, s'est entretenu à Rome avec son homologue italien, Angelino Alfano.

A l'issue de cet entretien, M. Bassil a appelé au retour immédiat de Saad Hariri au Liban, considérant que cela est "la seule solution" à la crise.

"Nous faisons face à une menace qui vise le parcours positif que le Liban avait entamé, et nous ne voulons pas de relations troubles avec les Etats arabes", a assuré M. Bassil. "Notre but est de régler la crise, et il est clair que l'Europe soutient les conventions internationales qui risquent d'être violées en ce moment, ce qui créerait un précédent en la matière", a-t-il également prévenu.

"Il n'y a désormais aucune raison pour que M. Hariri ne rentre pas au Liban. Pour sortir de ce cercle vicieux, la seule solution est son retour au Liban", a insisté M. Bassil. "Nous ne voulons aucune ingérence étrangère dans nos affaires, et nous voulons que Saad Hariri annonce sa démission depuis Beyrouth, et non de l'étranger".

M. Hariri a créé le choc le 4 novembre en annonçant sa démission soudaine depuis la capitale saoudienne, dénonçant la "mainmise" sur son pays de l'Iran et de son allié libanais, le Hezbollah. Depuis, sa liberté de mouvement fait l'objet d'intenses spéculations. Mercredi, Michel Aoun a haussé le ton contre Riyad. "Rien ne justifie que M. Hariri ne revienne pas après 12 jours. Nous le considérons donc comme en captivité et détenu, ce qui est contraire à la convention de Vienne" régissant les rapports diplomatiques entre pays, a-t-il martelé. En réponse aux accusations du président Aoun, Saad Hariri a répété qu'il va bientôt rentrer au Liban.

Gebran Bassil a par ailleurs assuré n'avoir eu aucun contact avec Saad Hariri depuis qu'il s'est rendu en Arabie saoudite, le 3 novembre. "Quand on m'a demandé au sujet de sa famille, j'ai répondu que cette affaire concerne uniquement le Premier ministre", a-t-il affirmé.
Mercredi matin, le journaliste de la Future TV, Nadim Koteiche, avait révélé à la LBCI, que M. Hariri a demandé au ministre des Affaires étrangères "de ne pas mettre le dossier de sa famille sur la table".

 

"Si l'Arabie saoudite a un problème avec l'Iran, qu'elle traite cela avec Téhéran et non avec le Liban", a également dit le chef de la diplomatie libanaise. Il a expliqué que "la stabilité du Liban a un impact sur la stabilité de la région". "C'est pour cela que j'effectue une tournée en Europe, et tout le monde est d'accord que le Liban ne doit pas être un terrain de règlement de comptes entre États".

Et le chef de la diplomatie libanaise de conclure : "Nous allons poursuivre nos efforts afin de régler cette crise à l'amiable car nous voulons des relations fraternelles avec l'Arabie saoudite et cela est le seul moyen pour le retour de M. Hariri au Liban. Après, c'est aux Libanais de dialoguer pour aboutir à une position unifiée".

Mercredi, M. Bassil a également rencontré son homologue britannique, Boris Johnson. M. Johnson a appelé à l'issue de l'entretien au retour de M. Hariri. "La Grande-Bretagne tient à la stabilité du Liban et à sa mise à l'écart de tout règlement de compte régional", ajouté M.Johnson. M. Bassil a pour sa part déclaré que "la stabilité du Liban est synonyme de stabilité dans la région et dans le monde". Il a également indiqué qu'il "y a au Liban certains dossiers sensibles comme celui des réfugiés syriens et qu'il ne fallait pas en faire un facteur d'instabilité".

Le chef de la diplomatie libanaise, Gebran Bassil,  qui poursuit mercredi sa tournée en Europe à la lumière de la crise à laquelle fait face le Liban depuis la démission surprise de son Premier ministre, Saad Hariri, s'est entretenu à Rome avec son homologue italien, Angelino Alfano.
A l'issue de cet entretien, M. Bassil a appelé au retour immédiat de Saad Hariri au Liban, considérant...