Grève en Catalogne : quelque 150.000 passagers de trains affectés

Quelque 150.000 usagers de trains, dont 10.000 passagers de trains à grande vitesse, ont été affectés par des perturbations de trafic mercredi en Catalogne, où des grévistes indépendantistes ont bloqué des voies ferrées, provoquant notamment une interruption de la circulation vers la France, selon la compagnie ferroviaire nationale Renfe.

"Plus de 20 trains (à grande vitesse) et plus de 10.000 voyageurs ont été affectés", a déclaré à l'AFP une porte-parole de Renfe, précisant que les huit trains quotidiens entre l'Espagne et la France avaient dû être supprimés. Au total, quelque 150.000 voyageurs ont vu leur train annulé ou affecté par d'importants retards dans la région, a-t-elle ajouté.

Le trafic des trains a été interrompu par des centaines de manifestants descendus sur les voies à la gare de Gérone (60 km au sud de la frontière française) dans la matinée, ainsi que dans la principale gare de Barcelone, Sants, dans l'après-midi. La gare a été fermée par la police, tandis que les manifestants restaient sur les voies.

La Catalogne a connu mercredi une journée de grève à l'appel d'un syndicat indépendantiste, qui a été peu suivie mais a occasionné d'importantes perturbations dans le trafic ferroviaire et routier, notamment aux abords de la frontière avec la France.

A la différence de la grève générale du 3 octobre, la majorité des commerces et entreprises de Barcelone et sa région ont fonctionné normalement. Les deux principaux syndicats espagnols, CCOO et UGT, n'avaient cette fois pas appelé à la grève.

Les manifestants réclament la libération de dirigeants indépendantistes incarcérés, deux responsables d'associations séparatistes ainsi que huit anciens membres du gouvernement catalan destitué, accusés de rébellion, sédition et détournements de fonds publics.

La déclaration unilatérale d'indépendance de la Catalogne, adoptée le 27 octobre par le parlement régional sur la base des résultats du référendum d'autodétermination interdit du 1er octobre, a entraîné la mise sous tutelle de la région par le gouvernement central. Elle a aussi provoqué la destitution de l'exécutif catalan présidé par Carles Puigdemont. Celui-ci est parti en Belgique où la justice examine un mandat d'arrêt européen à la demande de l'Espagne.