La dissolution du mouvement libéral Waad confirmée

La Cour de cassation de Bahreïn a confirmé la dissolution de l'Action nationale démocratique (Waad), mouvement de l'opposition libérale, a annoncé hier le ministère de la Justice de ce petit pays du Golfe secoué par des violences sporadiques. Le mouvement Waad avait été dissous en première instance, le 31 mai, pour soutien au terrorisme et justification d'actes de violence dans ce royaume à majorité chiite dirigé par une dynastie sunnite. Le Waad avait été créé par Ibrahim Chérif, un opposant laïc sunnite qui avait été condamné et avait purgé une peine de prison pour « incitation à la haine contre le régime ». Dans ses attendus, la Cour de cassation a notamment accusé le Waad d'avoir qualifié de « martyrs » les auteurs d'une attaque contre les forces de l'ordre et d'avoir été solidaire du principal mouvement d'opposition chiite, al-Wefaq, dissous en 2016 et dont le chef, le cheikh Ali Salmane, est emprisonné depuis 2014.