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Espagne : le parti au pouvoir évoque un président catalan arrêté puis fusillé

Un porte-parole du Parti conservateur au pouvoir en Espagne, Pablo Casado, a suscité une vive polémique, lundi, en avertissant que le président catalan pourrait "finir" comme un de ses prédécesseurs ayant proclamé un Etat catalan, arrêté en 1934 puis fusillé en 1940 sous Franco.

"L'histoire, il ne faut pas la répéter, nous espérons que demain on ne déclarera rien parce que celui qui déclarerait (un Etat indépendant) pourrait finir comme celui qui le déclara il y a 83 ans", a dit devant la presse Pablo Casado, vice-secrétaire chargé de la communication du Parti populaire (PP) du chef du gouvernement Mariano Rajoy.

Le 6 octobre 1934, le président catalan Lluis Companys, de la gauche républicaine, avait proclamé un "Etat catalan de la république fédérale d'Espagne" qui n'avait existé qu'une dizaine d'heures.
Arrêté et condamné à 30 ans de détention, il avait été amnistié en février 1936 après la victoire du Front populaire et était redevenu le président de la Catalogne pour le rester jusqu'à la fin de la guerre civile, en 1939.

Réfugié en France, Lluis Companys avait été arrêté par la Gestapo en 1940 avant d'être fusillé à Barcelone par des soldats du dictateur Francisco Franco.
Une journaliste a aussitôt demandé à M. Casado s'il se référait à l'arrestation ou à l'exécution de Lluis Companys.

Souriant, M. Casado a répondu, parlant des indépendantistes catalans : "Ce qui leur semble une date épique, la déclaration d'indépendance, a eu une réponse, et je ne suis pas historien ni futurologue, je prends la liberté de faire une référence à la date anniversaire de vendredi 6 octobre (la déclaration de Companys en 1934, ndlr) qu'ils évoquent beaucoup et avaient pensé faire coïncider avec leur déclaration".

Le président séparatiste de la Catalogne, Carles Puigdemont, doit intervenir mardi au parlement catalan, après avoir maintes fois annoncé qu'il pourrait faire une déclaration unilatérale d'indépendance.

Les propos de M. Casado ont immédiatement semé l'émoi en Catalogne, où la télévision publique en faisait la phrase du jour. Ils sont devenus l'un des sujets les plus discutés sur Twitter, le débat s'envenimant rapidement.

En arrière-plan du débat sur l'avenir de la Catalogne ne cesse de ressurgir l'histoire mal digérée de la guerre civile espagnole, déclenchée en 1936, et de la dictature de Francisco Franco (1939-1975) qui s'ensuivit et fut particulièrement dure à l'encontre de cette région.

Un porte-parole du Parti conservateur au pouvoir en Espagne, Pablo Casado, a suscité une vive polémique, lundi, en avertissant que le président catalan pourrait "finir" comme un de ses prédécesseurs ayant proclamé un Etat catalan, arrêté en 1934 puis fusillé en 1940 sous Franco.
"L'histoire, il ne faut pas la répéter, nous espérons que demain on ne déclarera rien parce que celui qui...