France : le drapeau européen restera dans l'hémicycle à l'Assemblée

Les drapeaux de la France et de l'Union européenne, installés côte à côte derrière le fauteuil du président de l'Assemblée nationale depuis 2007, resteront tous deux dans l'hémicycle malgré l'opposition de Jean-Luc Mélenchon.

La commission des Lois de l'Assemblée a rejeté mercredi un amendement des élus du groupe La France insoumise (LFI) qui n'a recueilli que deux voix, celles des commissaires du groupe des Insoumis, a-t-on appris de source parlementaire.

Il disposait que "seuls peuvent être présents dans l'hémicycle le drapeau tricolore (...) et le drapeau de l'Organisation des Nations unies".

Le député LFI Ugo Bernalicis, membre de la commission, a expliqué que son groupe avait "un problème avec cette symbolique du drapeau européen" et rappelé que ses amis étaient opposés à l'Union européenne "telle qu'elle fonctionne aujourd'hui".

Plusieurs députés "souverainistes", comme Nicolas Dupont-Aignan ou Marine Le Pen, ont déjà fait part de leur opposition à la présence du drapeau de l'UE dans l'hémicycle de l'Assemblée.

Le 20 juin dernier, au lendemain de son élection, Jean-Luc Mélenchon, en visite dans l'hémicycle, avait dénoncé la présence du drapeau à douze étoiles sur fond bleu.

"Franchement, on est obligé de supporter ça ?" avait-il lancé. "C'est la République française ici, pas la Vierge Marie. Je ne comprends pas", avait-il ajouté.

Le leader des "Insoumis" faisait référence au créateur du drapeau européen, Arsène Hertz, qui avait dit s'être inspiré des représentations de la Vierge Marie dont la tête est souvent recouverte d'une couronne étoilée dans un ciel d'azur.

Benjamin Griveaux, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie et des Finances, a vivement critiqué les réticences des "Insoumis" face au drapeau européen.

"Le drapeau européen ne dérangeait pas Jean-Luc Mélenchon quand il l'avait sur sa fiche de paie de député européen", a-t-il déclaré à l'Assemblée nationale.