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Syrie : MSF dénonce des frappes contre les hôpitaux

L'organisation humanitaire Médecins Sans Frontières (MSF) a demandé vendredi "aux belligérants et à leurs alliés" engagés dans le conflit syrien d'éviter les frappes contre les hôpitaux alors que plusieurs établissements ont été touchés ces derniers jours, notamment dans la province d'Idleb.

"A la suite d'une forte intensification des bombardements sur le nord-ouest de la Syrie (essentiellement le gouvernorat d'Idleb et le nord du gouvernorat d'Hama) depuis le mardi 19 septembre, les hôpitaux sont contraints de fermer, soit car ils ont été touchés, soit parce qu'ils craignent d'être frappés", déplore l'ONG basée à Genève.

Selon MSF, l'hôpital Hama Central/Sham a été touché par une frappe aérienne mardi matin et est hors service depuis, même si aucun patient ou membre de l'équipe médicale n'a été tué. Trois autres hôpitaux dans la province d'Idleb ne sont plus opérationnels après avoir été frappés le 19 septembre, alors que deux autres établissements de la zone de Jisr al-Shugur ont été évacués dans la nuit du 27 septembre par crainte de nouveaux bombardements.

"Il est évident que les hôpitaux ne sont pas à l'abri des bombardements qui ont lieu à Idleb en ce moment et c'est scandaleux", a dénoncé Brice de le Vingne, directeur des opérations pour MSF. "La peur cause la fermeture d'hôpitaux ou la réduction de services, ce qui impactera tout le monde, les malades, les blessés, les femmes enceintes, chaque personne qui aura besoin de soins médicaux", a-t-il ajouté.

La province d'Idleb (nord-ouest), contrôlée en grande partie par des jihadistes de l'ex-branche d'el-Qaëda en Syrie, est visée depuis deux semaines par des bombardements intenses du régime syrien et de son allié russe qui ont fait des dizaines de morts civils.

La province d'Idleb avait pourtant été désignée comme devant être l'une des quatre "zones de désescalade" en Syrie pendant des négociations mi-septembre à Astana (Kazakhstan) entre la Russie et l'Iran, des pays alliés du président syrien Bachar el-Assad, et la Turquie, qui soutient la rébellion.

"Les belligérants, ainsi que leurs soutiens politiques et financiers, doivent respecter les différents engagements qu'ils ont pris lors de résolutions à l'assemblée des Nations unies et au Conseil de Sécurité", a souligné MSF.

Plus de 330.000 personnes ont été tuées et des millions déplacées depuis le déclenchement du conflit syrien en 2011.

L'organisation humanitaire Médecins Sans Frontières (MSF) a demandé vendredi "aux belligérants et à leurs alliés" engagés dans le conflit syrien d'éviter les frappes contre les hôpitaux alors que plusieurs établissements ont été touchés ces derniers jours, notamment dans la province d'Idleb.
"A la suite d'une forte intensification des bombardements sur le nord-ouest de la Syrie...