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Dernières Infos - Liban

Rifi accuse le Hezbollah d'avoir "torpillé la négociation en vue de la libération des militaires libanais"

L'ancien ministre de la Justice, Achraf Rifi, a accusé mardi, lors d'une conférence de presse, le Hezbollah d'avoir "torpillé la négociation en vue de la libération des militaires libanais" retenus en otage, puis assassinés, par le groupe État islamique (EI).

"Les faits seront révélés", a déclaré M. Rifi devant la presse dénonçant "l'accord conclu par le Hezbollah qui a permis aux jihadistes de l'EI et du Front Fateh el-Cham de prendre la fuite".

La bataille victorieuse de l'armée contre l'EI s'était soldée par un accord entre le groupe jihadiste et le Hezbollah sur l'évacuation des combattants islamistes vers la Syrie et la remise des dépouilles de dix soldats libanais pris en otage par l'EI. Une enquête sur les circonstances de l'enlèvement et la mort de ces militaires a été ouverte.

"Le Hezbollah a procédé à une opération fictive à Ersal pour couvrir cet accord et a laissé l'armée dans les jurd du Qaa et de Ras Baalbeck mener une guerre d'usure, a accusé M. Rifi. Nous sommes plus forts que les armes du Hezbollah, du fait de nos positions et de nos institutions, et personne ne gouvernera le Liban autre que l’État libanais".

M. Rifi a également dit soutenir l'ancien Premier ministre libanais, Tammam Salam, et l'ancien commandant en chef de l'armée, Jean Kahwagi, affirmant qu'ils sont "une ligne rouge". "Ne jouez pas avec le feu", a-t-il lancé. Certains responsables libanais, notamment le chef de la diplomatie, Gebran Bassil, estiment que M. Salam et le général Kahwagi ont échoué à sauver les militaires kidnappés. Le général Rifi a soutenu la demande de M. Salam de rendre publics les procès-verbaux des réunions ministérielles tenues par l'équipe Salam à l'époque de l'enlèvement des militaires. L'ancien ministre a également réclamé de dévoiler le compte-rendu des interrogatoires de Imad Jomaa, membre d'une organisation jihadiste dont l'arrestation le 2 août 2014 avait déclenché, deux jours plus tard, les affrontements entre l'armée et les jihadistes à Ersal.  

"Où en est la dignité de la présidence, des institutions et de la Constitution, où en est l'enquête sur la mort d'Ahmad Fliti ?", s'est interrogé l'ancien ministre. Ahmad Fliti, qui faisait office de médiateur entre le Hezbollah et le Front Fateh el-Cham qui s'affrontaient dans le jurd de Ersal, avait succombé le 22 juillet à ses blessures après avoir été visé par un obus. .

M. Rifi a en outre mis en garde contre une "situation de suivisme aveugle et de capitulation dans la rue sunnite face au Hezbollah" 

Concernant les élections législatives, M. Rifi a assuré qu'elles auront lieu dans les délais. "Le pouvoir ne peut fuir face à cela sinon il en paiera le prix cher", a-t-il dit, en affirmant, en conclusion, que la région sera le théâtre prochainement de bouleversements importants. 

 

L'ancien ministre de la Justice, Achraf Rifi, a accusé mardi, lors d'une conférence de presse, le Hezbollah d'avoir "torpillé la négociation en vue de la libération des militaires libanais" retenus en otage, puis assassinés, par le groupe État islamique (EI).
"Les faits seront révélés", a déclaré M. Rifi devant la presse dénonçant "l'accord conclu par le Hezbollah qui a permis aux...