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Moyen Orient et Monde - Catastrophe naturelle

Irma rétrogradé en tempête tropicale, mais la prudence reste de mise

Paris s'engage dans un vaste plan de reconstruction des îles Saint-Martin et Saint-Barthélémy.

Des dégâts constatés hier après le passage d’Irma, à Naples, en Floride. Mark Wilson/AFP

Le passage d'Irma, maintenant rétrogradé au rang de tempête tropicale et affaibli, a provoqué l'évacuation de millions de personnes et a privé des millions d'autres d'électricité en Floride, mais semble avoir été moins destructeur que ce qui était craint initialement aux États-Unis. À Cuba en revanche, à seulement 150 kilomètres du bout de la Floride, le bilan est beaucoup plus grave : au moins 10 personnes sont mortes dans plusieurs provinces. Les victimes sont âgées de 27 à 89 ans, selon le site internet Cubadebate qui a diffusé l'information, confirmée par la Défense civile.
Électrocution, chute d'un balcon sur un autobus, noyade ou effondrement d'habitations : les causes des décès sont diverses, souligne la Défense civile, qui rappelle que certaines des victimes n'ont « pas observé les consignes » en « refusant d'être évacuées ». L'ouragan a frappé le pays dans la nuit de vendredi à samedi, avant de se diriger vers les États-Unis. Le précédent bilan faisait état de 27 morts dans les Caraïbes, une région où Irma a été particulièrement dévastateur.
En Floride, trois personnes ont perdu la vie dans des accidents de la route samedi et dimanche matin. À 18h00 GMT hier, l'œil d'Irma se trouvait à 85 kilomètres à l'est de Tallahassee (Floride), avec des vents soufflant encore à 95km/h. La tempête tropicale devait se diriger, en longeant l'ouest de la Floride, vers le nord de l'État et le sud de la Géorgie voisine dans la journée.

« Je n'aime pas l'eau froide »
Dans le sud du « Sunshine State », où l'ouragan était arrivé tôt dimanche matin en catégorie 4, avec des rafales à 215 km/h, l'heure est maintenant à la constatation des dégâts. À Miami où les équipes de nettoyage sont à l'œuvre avec de nombreuses routes encore impraticables, le maire de Miami, Carlos Gimenez, a dit son soulagement d'avoir « échappé au pire de la tempête ». « On s'en sort beaucoup mieux que d'autres parties de l'État et nous rendons grâce à Dieu pour cela. »
Mais près de 80 % du comté de Miami-Dade est toujours privé d'électricité et M. Gimenez a prévenu que le retour à la normale « prendra un bout de temps ».
La ville de Bonita Springs, dont de vastes zones étaient inondées hier, était privée de courant, comme toute sa région. Des habitants, de l'eau jusqu'à la taille, tentaient de rejoindre leur domicile, sous un soleil revenu. « Je ne crois pas pouvoir parvenir jusqu'à ma maison. J'aimerais y arriver en marchant mais cela a l'air profond de près d'un mètre et mes bottes ne font que 30 cm », affirmait Sam Parish, un résident local. « Je n'aime pas l'eau froide, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle je vis ici », ajoutait-il, non sans humour.
En bordure d'un quartier inondé, des sapeurs-pompiers équipés d'un véhicule tout-terrain débarquaient de leur remorque un canot de sauvetage motorisé. « Ils vont recenser et voir ceux qui sont de retour, ceux qui ont besoin d'assistance, et ce que nous pouvons faire pour les aider », expliquait le lieutenant Don Brazelton.
À près de 250 kilomètres au nord, la baie de Tampa semblait avoir été relativement épargnée, alors qu'elle était considérée comme la zone la plus vulnérable du pays face à un phénomène comme Irma. Au total, 6,2 millions de Floridiens sont toujours privés d'électricité, un chiffre presque aussi important que les 6,3 millions de personnes qui ont reçu l'ordre d'évacuer, l'une des plus grandes évacuations dans l'histoire des États-Unis.

Gare au reflux
Les premières images de l'arrivée d'Irma sur l'archipel des Keys laissaient craindre le pire : palmiers renversés, poteaux électriques arrachés, le tout sous un cortège de pluies diluviennes. Sur plusieurs zones côtières, la mer s'est retirée, dévoilant de vastes étendues de sable, un spectacle inédit pour les habitants de la région. Les services météorologiques les ont cependant bien prévenus de ne pas s'y aventurer : l'eau finira bien par revenir, et vite.
L'aéroport international de Miami, qui a connu des inondations, a été fermé et ne devrait reprendre qu'un service limité à partir de mardi. Celui de Fort Lauderdale, une destination de croisière très prisée, ne reprendra qu'aujourd'hui.
Bien plus au nord, sur l'aéroport d'Atlanta – le plus fréquenté au monde – de nombreux vols ont été annulés en raison des pluies.
Parallèlement, en France, face à la polémique sur la gestion de la crise et l'exaspération des habitants, le gouvernement a annoncé s'engager dans un vaste plan de reconstruction des îles Saint-Martin et Saint-Barthélémy, épargnées par José mais dévastées par Irma, avant l'arrivée d'Emmanuel Macron aujourd'hui.
Source : AFP

Le passage d'Irma, maintenant rétrogradé au rang de tempête tropicale et affaibli, a provoqué l'évacuation de millions de personnes et a privé des millions d'autres d'électricité en Floride, mais semble avoir été moins destructeur que ce qui était craint initialement aux États-Unis. À Cuba en revanche, à seulement 150 kilomètres du bout de la Floride, le bilan est beaucoup plus grave : au moins 10 personnes sont mortes dans plusieurs provinces. Les victimes sont âgées de 27 à 89 ans, selon le site internet Cubadebate qui a diffusé l'information, confirmée par la Défense civile.Électrocution, chute d'un balcon sur un autobus, noyade ou effondrement d'habitations : les causes des décès sont diverses, souligne la Défense civile, qui rappelle que certaines des victimes n'ont « pas observé les consignes » en...
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