Rechercher
Rechercher

Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Bassil ne sera pas présent à la conférence ministérielle arabe

À l'ombre des dissensions arabes entre l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l'Égypte et Bahreïn, d'une part, et le Qatar, de l'autre, et vu la nécessité pour le Liban d'entretenir de bonnes relations avec ces États dans lesquels de nombreux Libanais travaillent, le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a préféré s'abstenir de participer à la session ordinaire annuelle du Conseil des ministres arabes des Affaires étrangères. Au cours de cette session, qui se tiendra mercredi et jeudi au Caire, des questions relatives au monde arabe seront examinées en vue d'être transmises à l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies, laquelle ouvrira ses travaux le 19 septembre.
M. Bassil a ainsi délégué le secrétaire général de son ministère, Hani Chmaytelli, qui invoquera devant la conférence ministérielle arabe les derniers développements, notamment la victoire de « l'Aube des jurds », à l'issue de laquelle les jihadistes de l'État islamique (EI) ont été expulsés du jurd de Ras Baalbeck et de Qaa et exfiltrés hors du territoire libanais. Il est également attendu que le représentant de M. Bassil mettra en relief le fait que c'est l'armée qui protégera désormais les frontières est, sachant que celles-ci étaient jusque-là privées de toute présence officielle militaire. M. Chmaytelli relèvera en outre le succès qu'ont connu les services sécuritaires dans le démantèlement des réseaux terroristes à travers les différentes régions du pays.
Les réunions préliminaires du Conseil des ministres arabes des AE ont débuté hier au siège de la Ligue arabe, au Caire, avec la participation, côté libanais, du chargé d'affaires de l'ambassade auprès de la Ligue arabe, Antoine Azzam. Le projet de l'ordre du jour adopté a été transféré aux commissions politique, juridique, administrative et financière, dont les membres soumettront après débat leurs recommandations aux ministres des AE ou à leurs représentants.
L'ordre du jour de la session est truffé de questions difficiles à résoudre, notamment la cause palestinienne, le Golan, l'envahissement par l'Iran de trois îles émiraties, l'ingérence iranienne dans les affaires arabes, la situation au Yémen, en Syrie, en Libye et en Irak, les exactions israéliennes en Palestine, l'intifada, les déplacés, l'Unrwa et le développement.
Des sources ont exprimé leurs appréhensions concernant le fait que le représentant de l'Arabie saoudite pourrait invoquer les questions du rôle du Hezbollah dans la bataille de Ersal et de l'approbation par l'État de l'arrangement mis sur pied par le parti chiite.
Parmi les points que le Liban a inscrits à l'ordre du jour, la demande au Conseil de sécurité de pousser Israël à mettre fin aux violations de l'espace aérien libanais, notamment à ne plus utiliser cet espace comme passage pour bombarder les cibles en Syrie. Un autre point est celui de l'appel aux États arabes à soutenir le pays dans les congrès internationaux pour forcer Israël à appliquer les décisions internationales en vue d'un retrait hors de l'espace qu'il occupe encore au Sud.
Enfin, un dernier point important a été évoqué dans le document libanais : la question des déplacés syriens que le pays n'est plus en mesure de supporter, tant au plan démographique, qu'économique et social. Le texte indique que des terroristes sont disséminés dans les camps, et que certains d'entre eux, qui ont été arrêtés, ont ouvert le feu sur les soldats alors que ceux-ci effectuaient leurs patrouilles.

À l'ombre des dissensions arabes entre l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l'Égypte et Bahreïn, d'une part, et le Qatar, de l'autre, et vu la nécessité pour le Liban d'entretenir de bonnes relations avec ces États dans lesquels de nombreux Libanais travaillent, le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a préféré s'abstenir de participer à la session ordinaire...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut