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Corée Nord: doutes de Moscou, Guterres appelle à l'unité du Conseil de sécurité

La Russie a exprimé mardi des doutes sur un vote dès lundi sur de nouvelles sanctions internationales contre la Corée du Nord, le patron de l'ONU soulignant de son côté la nécessité de maintenir "l'unité cruciale" du Conseil de sécurité.

Passer au vote dès lundi, comme le veulent les Etats-Unis, serait "un peu prématuré. Je ne pense pas que nous soyons capables d'aller aussi vite", a déclaré à des journalistes l'ambassadeur russe auprès des Nations unies, Vassily Nebenzia.

Le diplomate russe a répété qu'un texte ne portant que sur des sanctions n'avait pas beaucoup de sens. "Nous voulons une référence au besoin d'un dialogue politique basé sur les récentes initiatives prises", a insisté Vassily Nebenzia.
"La seule chose qui est sur la table est la proposition conjointe russo-chinoise" d'un gel des manœuvres militaires américano-sud-coréennes contre une suspension des programmes d'armement nord-coréens, a poursuivi le diplomate.

Lundi, les Etats-Unis avaient sèchement qualifié cette proposition d'"insultante" en la rejetant catégoriquement. "Quand un Etat voyou a une arme nucléaire et des missiles intercontinentaux pointés sur vous, vous ne baissez pas la garde", avait lancé au Conseil de sécurité Nikki Haley, l'ambassadrice américaine à l'ONU.

Lors d'un point-presse, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a souligné combien l'unité du Conseil de sécurité dans la crise était "absolument cruciale". Reconnaissant que l'ONU avait des moyens "limités" pour résoudre la crise, il a mis en avant l'importance pour les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne et France) "d'arriver à se mettre d'accord ensemble sur une seule stratégie pour négocier avec le gouvernement nord-coréen".

Si le Conseil de sécurité de l'ONU "a un rôle important" dans la crise nord-coréenne, il "n'est pas central", relève un diplomate sous couvert d'anonymat. "L'ONU ne dégagera pas une solution sur la Corée du Nord. Le dialogue sino-américain est le juge de paix", estime cette source.

Antonio Guterres a également renouvelé sa disposition à jouer les médiateurs dans la crise nord-coréenne. Interrogé pour savoir s'il était prêt à se rendre en Corée du Nord, le secrétaire général n'a pas répondu.
Selon des sources diplomatiques, de nouvelles sanctions pourraient concerner les secteurs du pétrole, du tourisme et le renvoi en Corée du Nord de ses expatriés.

Lundi, "personne ne s'est opposé à de nouvelles sanctions, donc nous pensons qu'il y a clairement un espace politique pour aller de l'avant et vite", a déclaré mardi à des journalistes l'ambassadeur français à l'ONU, François Delattre.

Il y a un mois, le Conseil de sécurité avait adopté un 7e train de sanctions contre la Corée du Nord, visant à priver ce pays d'un milliard de dollars de recettes tirées de ses exportations de charbon, fer et de sa pêche.

La Russie a exprimé mardi des doutes sur un vote dès lundi sur de nouvelles sanctions internationales contre la Corée du Nord, le patron de l'ONU soulignant de son côté la nécessité de maintenir "l'unité cruciale" du Conseil de sécurité.
Passer au vote dès lundi, comme le veulent les Etats-Unis, serait "un peu prématuré. Je ne pense pas que nous soyons capables d'aller aussi vite",...