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Rohingyas: un "génocide" se déroule en Birmanie, selon Erdogan

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a qualifié de "génocide" vendredi les violences perpétrées à l'encontre des Rohingyas alors que de nombreux membres de cette minorité musulmane ont fuit la

Birmanie ces derniers jours après une nouvelle flambée de violences.
"Il y a un génocide là-bas", a déclaré M. Erdogan lors d'un discours célébrant la fête musulmane du sacrifice (Adha) à Istanbul. "Ceux qui ferment les yeux sur ce génocide perpétré sous couvert de démocratie en sont les collaborateurs".

De violents combats opposant les rebelles rohingyas, une minorité musulmane apatride, à l'armée birmane dans le nord-ouest de la Birmanie ont fait au moins 400 morts et poussé plus de 47.000 personnes à fuir vers le Bangladesh voisin.

Le point de départ de cette nouvelle flambée de violences a été l'attaque il y a une semaine d'une trentaine de postes de police par la rébellion naissante, l'Arakan Rohingya Salvation Army (ARSA). Depuis, l'armée birmane a lancé une grande opération dans cette région très pauvre et reculée.

Le président turc a également réitéré vendredi sa volonté d'aborder le sujet lors de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, plus tard ce mois-ci. Accusant l'humanité d'être "insensible" au sort des Rohingyas, M. Erdogan a assuré mener une intense diplomatie téléphonique sur le sujet, notamment avec le secrétaire général de l'ONU et les dirigeants des pays musulmans.

Par ailleurs le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu, a affirmé avoir déclaré aux autorités bangladaises, "ouvrez vos portes, quel que soit le coût nous le couvrirons", selon des propos rapportés par l'agence progouvernementale Anadolu.

Selon les derniers chiffres donnés vendredi par l'ONU, 27.400 personnes sont arrivées au Bangladesh depuis le 25 août et 20.000 seraient bloquées à la frontière. Ces réfugiés sont majoritairement des Rohingyas.

Plus de 400.000 réfugiés rohingyas se trouvent déjà au Bangladesh après avoir fui des vagues de violences précédentes. Et le pays, qui ne veut plus en accueillir davantage, a fermé sa frontière.
"Nous avons fait réagir l'Organisation de coopération islamique. Nous organiserons cette année un sommet" sur la question, a ajouté M. Cavusoglu sans donner plus de détails. "Nous devons trouver une solution définitive à ce problème".

L'Etat Rakhine, situé dans le nord-ouest de la Birmanie, est traversé depuis plusieurs années par de fortes tensions entre musulmans et bouddhistes. Considérés comme des étrangers au sein de ce pays à plus de 90% bouddhiste, les Rohingyas sont apatrides même si certains vivent en Birmanie depuis des générations.

Accusée par des ONG de défense des droits de l'Homme comme Human Rights Watch d'incendier des villages musulmans et de commettre des atrocités, l'armée a toujours démenti.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a qualifié de "génocide" vendredi les violences perpétrées à l'encontre des Rohingyas alors que de nombreux membres de cette minorité musulmane ont fuit la
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