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Calme tendu dans la capitale du Yémen après des heurts meurtriers

Un calme tendu régnait lundi dans la capitale du Yémen Sanaa où se tiennent des pourparlers entre le camp de l'ex-président yéménite Ali Abdallah Saleh et les rebelles houthis après des heurts meurtriers entre ces groupes officiellement alliés.

Les Houthis, issus de la minorité zaïdite (branche du chiisme), et les partisans de l'ancien chef de l'Etat yéménite ont formé une alliance en 2014 pour lutter contre l'actuel président du Yémen Abd Rabbo Mansour Hadi. Ils avaient réussi à s'emparer de vastes pans de territoire en 2014 et contrôlent toujours Sanaa, même si les forces du président Hadi ont regagné du terrain dans le sud du pays grâce à l'appui d'une coalition militaire arabe conduite par l'Arabie saoudite.

Mais des tensions sont apparues récemment entre les Houthis et le camp pro-Saleh, culminant ce week-end avec des affrontements qui ont coûté la vie à deux Houthis et à un officier proche de l'ex-président.

Lundi, des témoins et une source militaire ont affirmé que les combattants houthis et ceux des forces pro-Saleh ont commencé à se retirer des rues de la capitale après s'y être massivement déployés à la suite des incidents meurtriers.

Selon une source de sécurité dans la capitale yéménite, un comité de médiation a été établi afin d'aplanir les tensions entre ces groupes rebelles. Les partisans de l'ex-président Saleh demanderaient notamment aux Houthis de leur livrer les personnes impliquées dans le meurtre de l'officier Khaled al-Rida.

Les relations entre les Houthis et M. Saleh ont déjà connu des épisodes tendus dans le passé. L'ex-chef de l'Etat les avait combattus durant ses trois décennies de présidence avant de s'allier à eux après avoir dû céder le pouvoir sous la pression de la rue en 2012.

Les Houthis soupçonnent M. Saleh de négocier, derrière leur dos, avec la coalition arabe. Ce dernier, soutenu par l'Arabie saoudite alors qu'il était président, accuse les Houthis de vouloir concentrer le pouvoir entre leurs mains.

Depuis mars 2015, le conflit yéménite a fait 8.400 morts et 48.000 blessés, dont de nombreux civils, et provoqué une grave crise humanitaire. Une épidémie de choléra a ainsi fait quelque 2.000 morts et plusieurs régions de ce pays pauvre sont au bord de la famine.

Un calme tendu régnait lundi dans la capitale du Yémen Sanaa où se tiennent des pourparlers entre le camp de l'ex-président yéménite Ali Abdallah Saleh et les rebelles houthis après des heurts meurtriers entre ces groupes officiellement alliés.
Les Houthis, issus de la minorité zaïdite (branche du chiisme), et les partisans de l'ancien chef de l'Etat yéménite ont formé une alliance...