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Guterres face à un barrage de critiques israéliennes sur un parti pris de l'ONU

Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a défendu l'ONU lundi à Jérusalem contre les accusations de parti pris anti-israélien, affirmant le droit d'Israël à exister et évoquant le choc que lui ont causé de récents évènements néonazis aux Etats-Unis.

Confronté aux vifs reproches du président puis du Premier ministre israéliens, M. Guterres a cependant revendiqué le droit de critiquer les politiques israéliennes vis-à-vis des Palestiniens.

L'antisémitisme "est en vie et se porte bien", a dit M. Guterres en se rendant à Yad Vashem, le mémorial de l'Holocauste, au début de sa visite à Jérusalem. "J'ai été choqué, il y a quelques années, d'entendre un groupe de néonazis chanter +le Sang et le sol+, un slogan nazi, dans un pays développé", a-t-il dit. Il voulait dire "quelques jours", a-t-on précisé dans son entourage en ne laissant pas de doute qu'il faisait bien référence au rassemblement de l'extrême droite américaine qui a dégénéré à Charlottesville (Virginie) le 12 août. La réaction initiale du président Donald Trump, renvoyant dos à dos manifestants et contre-manifestants, avait suscité en tollé, y compris en Israël, spécialement sensible aux propos antisémites proférés et aux symboles néo-nazis déployés à Charlottesville.

M. Guterres a affirmé sa détermination à combattre l'antisémitisme sous toutes ses formes. Il a répété cet engagement quand il a subi le barrage de critiques du président Reuven Rivlin et plus encore du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

L'ONU "a une obsession absurde, des tactiques discriminatoires flagrantes vis-à-vis d'Israël", a dit M. Netanyahu en sa présence devant la presse, soulignant que son pays est "une démocratie robuste" oeuvrant à une "humanité meilleure". Il a invoqué des décisions ou des prises de position de l'Unesco ou du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU qui ont scandalisé le gouvernement israélien.

M. Guterres a protesté de sa détermination à défendre "l'impartialité" de l'ONU. "Impartialité, cela veut dire que tous les Etats sont traités également", a-t-il déclaré. La négation du droit d'Israël à exister ou les appels à sa destruction sont "une forme inacceptable d'antisémitisme moderne", a-t-il dit. Mais "je crois que mon devoir est d'être à la fois un honnête courtier et un messager de la paix", a-t-il indiqué pour défendre son droit de critiquer Israël.

M. Guterres a ainsi répété son soutien à la création d'un Etat palestinien indépendant et pointé du doigt la colonisation israélienne des Territoires occupés comme un obstacle à la paix. Mais, à l'attention apparente des Palestiniens, il a aussi souligné la nécessité de condamner la violence.

Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a défendu l'ONU lundi à Jérusalem contre les accusations de parti pris anti-israélien, affirmant le droit d'Israël à exister et évoquant le choc que lui ont causé de récents évènements néonazis aux Etats-Unis.
Confronté aux vifs reproches du président puis du Premier ministre israéliens, M. Guterres a cependant...