Le ministre des Travaux publics et des Transports, Youssef Fenianos (Marada), s'est rendu hier en Syrie pour participer à la Foire internationale de Damas, sur invitation officielle de son homologue syrien. Une visite qui divise la scène politique libanaise à l'heure où les pôles du 14 Mars et d'autres composantes manifestent leur refus de toute visite officielle en Syrie.
« Nous partons en Syrie contre l'avis du Premier ministre, Saad Hariri », a déclaré M. Fenianos dans un communiqué. « Cette visite est naturelle pour moi en tant que ministre ainsi que pour le parti Marada. Le Liban a beaucoup plus besoin de la Syrie que la Syrie du Liban. J'ai averti M. Hariri de cette visite, étant donné que je fais partie du gouvernement. Il a son avis sur la question et j'ai le mien », a-t-il dit.
Le ministre des Travaux publics rejoint ainsi à Damas ses collègues de l'Agriculture, Ghazi Zeaïter (Amal), et de l'Industrie, Hussein Hajj Hassan (Hezbollah), également invités à participer à la Foire internationale de Damas.
« Les visites du parti Marada en Syrie ne se sont pas arrêtées durant les six dernières années. Je sais que le Hezbollah n'a pas arrêté non plus ses relations avec la Syrie et la communication entre le président de la Chambre, Nabih Berry, et la Syrie se fait aux plus hauts niveaux », a souligné M. Fenianos. Il a en outre estimé qu'il existe « une partie qui tente de créer des conflits car elle n'a rien à dire, surtout que les législatives approchent ». « Cette partie s'attaque à ceux qui se rendent en Syrie tout comme elle a critiqué les armes du Hezbollah et sa présence en Syrie, a-t-il indiqué. Si nous effectuons un sondage sur la participation du Hezbollah à la bataille du jurd de Ersal, nous trouverons que 90 % des Libanais approuvent cette démarche. »
« J'ai parlé la semaine passée du recouvrement du prestige de l'État par le directeur de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, ainsi que de la reconquête des terres libanaises à Ersal. Est-ce que cela a eu lieu sans la coordination avec l'État syrien ? Bien sûr que non », a lancé le ministre. « Les pays occidentaux ont commencé à changer leur avis par rapport à la Syrie et cette dernière a un représentant aux Nations unies, Bachar Jaafari », a-t-il ajouté.
Certains médias ont attribué à M. Fenianos des propos selon lesquels à son retour de Damas, il montrerait une photo du président syrien Bachar el-Assad à Saad Hariri. « Il n'a pas tenu ces propos », a toutefois assuré le ministre de l'Information, Melhem Riachi, à l'issue du Conseil des ministres hier.
Liban
Fenianos en Syrie, « contre l’avis de Hariri »
OLJ / le 18 août 2017 à 00h00
commentaires (4)
Le bateau de l'ignorance prend l'eau de tout bord . Il aurait peut être dû en parler à Hariri , mais s'il ne l'a pas fait c'est bien qu'il y a une raison à ça .
FRIK-A-FRAK
14 h 52, le 18 août 2017